Alnam no Kiba : Jūzoku Jūnishinto Densetsu (PC Engine CD)
Développeur : Right Stuff
Éditeur : Right Stuff
Dates de sortie : 22 décembre 1994
Fang of Alnam (mieux vaut l’appeler comme ça, c’est plus simple) est un RPG développé par une société qui vous est inconnue, et c’est normal. En plus d’avoir un nom bien pourri, Right Stuff ne s’est adonné qu’aux PC japonais et à la PC Engine CD avant de sortir ce titre. Sur PC Engine CD. On est dans l’obscur le plus total pour nombre d’entre vous, je m’en rends bien compte. Mais est-ce si grave que cela ?
Lorsque l’on lance Fang of Alnam, on est tout de suite frappé par l’introduction du jeu. Le simple titre du jeu arrive après 14 minutes, mais l’introduction dure près de 45 minutes ! Passages très violents, doublages vocal omniprésent, animations crédibles… On en prend plein les yeux et les oreilles si l’on comprend un minimum de japonais.
Techniquement, il s’agit d’un RPG au tour par tour des plus classiques, avec trois personnages vus de dos et les ennemis en haut de l’écran. On n’est clairement pas perdu, même si les menus sont assez conséquents pour choisir les magies. Graphiquement, on pourrait comparer ça à un RPG Super Famicom boosté à la finesse, tant les détails des objets sont magistraux. Et puis surtout, surtout… les musiques et les effets sonores sont d’une qualité ahurissante. Lorsque l’on arrive dans une forêt, on est saisi par l’environnement sonore : oiseaux, vent, feuilles… J’ai rarement entendu mieux… de toute ma vie.
Verdict : 17/20
Fang of Alnam montre toutes les capacités sonores et graphiques de la machine, trop souvent sous-estimée. Il s’agit d’un bijou indiscutable de la PC Engine CD, pourtant démoli par la critique japonaise (trop de chargements et pas assez original, surtout en 1994). Ce titre a été largement oublié au Japon, et est toujours resté méconnu chez nous. Il faut dire que sa sortie postérieure à celle de la PlayStation et de la Saturn au Japon n’a pas vraiment arrangé les choses. Ce n’est pas grave, puisqu’une version PlayStation a vu le jour un peu plus tard. Ça vous intrigue ? Alors rendez-vous demain !