Alnam no Kiba : Jūzoku Jūnishinto Densetsu (PlayStation)
Développeur : Right Stuff
Éditeur : Right Stuff
Dates de sortie : 2 février 1996
Je vous vois venir, avec vos gros sabots. Vous avez remarqué que le titre de ce jeu est le même que celui d’hier. Que le CD est identique (sauf sa couleur), avec la même phrase notée dessus. Vous avez donc compris que ce titre est le même que celui d’hier, porté sur PlayStation. Fin de ma critique ? Pas vraiment… En effet, ce Fang of Alnam est TRÈS différent de son homologue sur PC Engine CD. Il faut dire que le titre, alors qu’il était d’une qualité évidente, s’était fait descendre dans les magazines japonais à cause de son approche mélangeant les dialogues par paquets de mille et le RPG japonais tout ce qu’il y avait de classique. Bon, l’intro de près d’une heure avait dû les échauder, aussi. Voyant tout ce bad buzz, Right Stuff décida de changer son fusil d’épaule et transforma Fang of Alnam en jeu narratif avec un soupçon de RPG. Tristesse.
Pour l’occasion, des artistes ont concocté des dizaines de nouveaux artworks, que je trouve personnellement immondes, colorisés à l’ordinateur et sans âme. Même la jaquette du jeu est devenue ignoble, alors qu’il s’agissait d’une peinture sur PC Engine (on voit même les stries du canevas). Pour ma part, j’estime que tout est au rabais dans cette version PlayStation. Des tonnes de dialogues imbuvables et sans doublages, des vidéos compressées cent fois moins belles que sur PC Engine, des musiques de mauvaises qualité… Rien n’est à sauver. Et côté RPG ? Oh, on retrouve les combats de boss… avec simplement des choix multiples à sélectionner. Moins immersif, il y a le coma.
Verdict : 05/20D’une lourdeur crasse et d’une inutilité totale puisque le jeu se résume à un récit interactif (et encore, très peu), cette itération PlayStation de Fang of Alnam est la version Wish de ce RPG pourtant si intéressant sur PC Engine CD. Probablement marketé pour plaire aux japonais sans risquer de concurrencer des titres bien plus ambitieux sur PlayStation, il est un des rares titres que j’ai détestés de bout en bout. Même la fin est mauvaise, avec une musique hors de propos.