Azure Dreams / Other Life – Azure Dreams (PlayStation)

Quand le plus fort des guerriers de la ville disparut après avoir entrepris de gravir tous les étages de la tour démoniaque qui surplombe l’endroit, sa veuve pleura à chaudes larmes, se roula par terre et regretta amèrement que son puissant mari ait été aussi téméraire. Il est donc tout naturel que lorsque son fils eut tout juste 15 ans, elle le laissa entrer dans la tour avec un sourire et une bonne claque sur les fesses. Ah, ces scénarios japonais de qualité, ça me rend vraiment nostalgique, parfois.

Il faut savoir que j’ai balancé aux orties ma version française d’Azure Dreams (ça veut dire que je l’ai revendue, ce que je ne fais jamais) au bout de quelques heures. Il était moche, il était redondant, il était inintéressant et ses dialogues étaient lamentables. On était fin 1998, j’avais Parasite Eve dans les mains et je me disais que très franchement, passer une heure de plus sur cette immondice allait me ruiner le cerveau. Bon, par la suite est sorti Chocobo’s Dungeon 2 qui ressemblait étrangement au titre de Konami, et je me suis dit que je devais lui donner une seconde chance.

Car il s’agit en fait d’un excellent titre… si l’on aime les dungeon-RPG japonais au tour par tour. Et même si ce genre est totalement surreprésenté dans le monde du jeu vidéo, il faut avouer que peu d’entre eux avaient pénétré le marché français en 1998. Or, Azure Dreams en est un assez bon représentant. Il ajoute quelques touches personnelles, avec une gestion du village hors des combats de la tour, des quêtes destinées à satisfaire les desideratas des villageois (pour votre street cred’ dans le jeu) et même une sorte de mini-jeu de drague afin de vous trouver une copine.