Éditeur : Square
Dates de sortie :
Cette fois-ci, Masato Kato ne s’est pas contenté de scénariser le jeu, mais bien de la réalisation globale. Il a pu donner une consistance absolument folle au monde du jeu. Là où Trigger jouait sur le temps, Cross jongle entre les dimensions. Le héros, Serge, se réveille un matin après un cauchemar dans lequel il trahit une jeune fille en lui plantant un couteau dans le dos, et part chercher sur la plage des écailles de dragons de Komodo pour aider son amie Leena. Mais un tsunami frappe la plage et Serge tombe inconscient. À son réveil, il court au village voir si sa mère et ses amis vont bien. Personne ne le reconnaît. Son amie Leena lui dit que Serge est mort noyé il y a dix ans, et que sa mère est décédée peu après. C’est tout bonnement le meilleur début de RPG du monde, et tout le reste est encore meilleur.
Je me fous de ce que les gens peuvent penser, Chrono Cross est le messie du J-RPG. 45 personnages jouables avec un background fort et des tics de langage pour chacun, 12 fins (dont 10 en New Game +), des énigmes géniales, un scénario fabuleux, pas de niveaux mais un système complexe d’amélioration des personnages, pas de tours figés mais un subtil principe de probabilités faisant tourner les attaques, une centaine de coups spéciaux en 3D magnifique et des invocations folles, des backgrounds en 2D irréprochables (Baten Kaitos sera calqué dessus), des personnages en 3D réalistes designés par Nobuteru Yūki - et non en SD comme dans la plupart des productions… Et des musiques exceptionnelles. Non, elles sont plus que ça. Yasunori Mitsuda a produit ici sa pièce maîtresse, l’OST est un pan de génie pur, rien de moins.
Chrono Cross n’est pas un RPG comme les autres. Il est mon chez-moi. Home.