Digital Devil Story: Megami Tensei (Famicom)
Développeur : ATLUS
Éditeur : NAMCOT
Date de sortie : 11 septembre 1987
Au Japon, un roman de l’auteur Aya Nishitani fut un véritable raz-de-marée en 1986. Celui-ci avait été d’abord publié de manière épisodique dans un magazine d’informatique (Oh!PC), puis était sorti dans le commerce au vu de son succès. Il fut le socle d’une trilogie de romans, mais surtout la base du tout premier jeu vidéo de la saga Megami Tensei (ou Megaten au Japon). Aya Nishitani fut très impliqué dans sa réalisation… enfin, dans LEUR réalisation, puisque deux jeux furent édités. L’un fut un A-RPG vu du dessus, développé par Telenet Japan pour les ordinateurs personnels, et l’autre fut exclusif à la Famicom et développé par ATLUS. Et c’est ainsi qu’ATLUS devint un géant du jeu vidéo japonais.
Calqué sur le principe de Wizardry (voir ma critique du 2 novembre 2023) dont les Japonais étaient très friands et sur la réalisation de Deep Dungeon (critique du 23 mars 2023), Megaten est un dungeon-crawler en vue subjective de très grande qualité. D’abord pour son scénario qui mélange nouvelles technologies, religions et mythologies, puis pour son système tout particulier de démons que l’on peut amadouer afin qu’ils se battent à nos côtés. Ceux-ci ne gagnent pas de niveaux, mais peuvent être fusionnés afin d’obtenir de nouveaux démons plus puissants. L’histoire ? Un homme crée un logiciel permettant d’invoquer des démons dans le monde réel, afin de se venger de ses ennemis. Pas de bol, tout dérape et les démons envahissent le Japon, qui se retrouve bien ennuyé…
Les thèmes abordés dans DDS : MT sont graves, et les religions ne sont pas épargnées. Cela explique pourquoi aucune exportation n’a pu être faite de cette licence avant de très nombreuses années. Gore et blasphème n’étaient pas franchement les deux mamelles de l’importation de jeux japonais aux USA pour Nintendo à cette époque. Bizarrement.
Verdict : 17/20Même s’il est un peu hésitant graphiquement, le fond de ce premier Megaten est absolument incroyable. Nishitani continua donc à écrire des romans, et ATLUS de les transformer en RPG. Et croyez-moi, ça valait le coup !
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