Dragon Quest : l’Odyssée du Roi Maudit / Dragon Quest VIII (PS2)
Développeur : Level-5
Éditeur : Square Enix
Dates de sortie :
- Japon : 27 novembre 2004
- USA : 15 novembre 2005
- Europe : 13 avril 2006
Ah, Dragon Quest VIII ! Le premier de la saga à être arrivé en Europe (sans numéro). Le premier à avoir eu droit à son vrai nom aux USA (et plus « Dragon Warrior »)… Le titre qui a enfin propulsé la licence au firmament des RPG dans le monde entier (au Japon, ça allait plutôt bien, merci). Il était temps d’en parler, non ?
Cette version PS2 est assez incroyable graphiquement. Certes, elle sort en 2004 (au Japon), soit très longtemps après Final Fantasy X (la référence PS2 des graphismes fous dans le monde du RPG) et deux ans après Wild Arms 3 (la référence PS2 du cel-shading, la même technique visuelle), mais Level-5 a tellement bien fait le boulot qu’on atteint un niveau d’excellence certain. Ce fameux cel-shading est d’ailleurs une bénédiction pour que les designs d’Akira Toriyama rendent « comme en vrai », même en 3D.
Alors bien entendu, au-delà de cet aspect graphique se doit de figurer un scénario de qualité… et c’est le cas. Sous couvert d’un début humoristique assez potache (transformations de personnages nobles en animaux ou monstres et rencontre cocasse avec un ennemi devenu ami), Dragon Quest VIII distille au fil des heures un script ciselé qui laisse une bonne part de liberté au joueur. On se prend littéralement au jeu et on se laisse emporter avec un plaisir non dissimulé.
Verdict : 19/20Dragon Quest VIII est un jeu exceptionnel. Il arrive intelligemment à conserver les fondamentaux de la licence (dont les combats assez rigides et les menus complexes) sans que cela ne soit un fardeau pour le joueur. L’environnement sonore est enfin à la hauteur de l’exercice, les visuels sont parfaits, le scénario enchanteur. Et surtout : on garde l’esprit second degré et l’humour bon enfant qui a fait la renommée des DraQue au Japon. Il est peu dire que cet humour faisait défaut à de trop nombreux titres qui se prenaient un peu trop au sérieux. Dragon Quest VIII est littéralement un « jeu » vidéo. Et ça fait du bien, croyez-moi.