Dragon Quest VII / Dragon Warrior VII (PlayStation)

Après deux épisodes n’ayant pas trouvé les grâces du marché international, Dragon Quest VII renoue avec les USA sur PlayStation (bizarrement, les ricains vont garder le « VII » dans le titre). Tout comme Final Fantasy VII, Dragon Quest VII devait au départ sortir sur une console Nintendo, comme tous les précédents opus. C’était le plan en 1996, mais au fur et à mesure de l’avancée du jeu, il fallut se rendre à l’évidence : la PlayStation était le nouvel Eldorado, le passage obligé vers les ventes massives. Or, Enix n’est pas vraiment une société philanthropique.

Le problème, c’est qu’à peine 35 personnes travaillent sur le projet. Et qu’il faut tout repenser à cause de la 3D qu’il faut absolument mettre dans le jeu. La production prend des airs d’usine à gaz, et la sortie est maintes fois repoussée. En face, Square a le temps de sortir Final Fantasy VII… mais également FFVIII et FFIX ! Oui, la PS2 est même déjà bien implantée au Japon quand sort enfin DraQue VII. On se dit alors que vendre un DraQue va être un peu plus coton que d’habitude. Sauf que les Japonais sont fidèles. Ce ne sont donc pas moins de quatre millions d’unités qui s’écoulent sur l’archipel nippon. Monstrueux.

Aux USA, la chanson n’est pas vraiment la même. Il faut déjà un an au titre pour traverser les océans, à cause d’une masse de textes considérable. 20 traducteurs sont nécessaires, ce qui est un record absolu à l’époque (et même de nos jours). Il s’agit en passant du dernier « Dragon Warrior », puisque par la suite la série sera nommée « Dragon Quest » partout dans le monde. Mais aux USA la forme compte beaucoup, et un RPG avec des sprites en 2D et de la 3D excessivement basique en 2001… eh bien ça fait 200 000 ventes. Bummer.