Drakengard / Drag-On Dragoon (PS2)
Développeur : Cavia
Éditeur : Square Enix
Dates de sortie :
- Japon : 11 septembre 2003
- USA : 2 mars 2004
- Europe : 21 mai 2004
Quand Drag-On Dragoon (je l’ai eu en japonais à l’époque) est sorti, je l’ai immédiatement détesté. Quand il est sorti en France huit mois plus tard, je l’ai détesté ET adoré en même temps. Comme quoi, la compréhension de la langue, ça aide quand même vachement à sauver un gameplay déglingué quand le scénario est excellent.
Drakengard est un action-RPG très bizarre, qui est en fait un musō mâtiné d’un shoot them up. La production voulait en faire un mélange entre Ace Combat et Shin Sangokumusō . Shin Sangokumusō, c’est Dynasty Warriors, un spin-off dans de la saga Legend of the Three Kingdoms dont je vous ai déjà parlé ici et qui est en fait un jeu dans lequel on bute des milliers d’ennemis, point. C’est très poétique, vous imaginez bien.
Alors oui, il y a deux axes de gameplay, et les deux sont plutôt… Bah, je déteste vraiment les deux. Le vrai-faux Panzer Dragoon est pour moi inintéressant, et le musō est d’une platitude extrême. Bon, je dis surtout ça parce que j’abhorre les dragons et les musō. Si vous aimez ça, eh bien allez-y, faites-vous plaisir.
Mais l’intérêt de Drakengrad réside dans son scénario, ses personnages et ses fins. À vrai dire, ils suffisent à rendre le jeu incontournable, tant tout y est fort. Les personnages sont tous des malades mentaux, la mort est omniprésente, le degré de maturité de l’écriture est extrême et le lore est fou. Dommage qu’il y ait un jeu autour, en fait.
Verdict : 16/20
Je ne peux pas mettre moins, même si je vomis le gameplay de Drakengard. En effet, il s’agit probablement du jeu le moins manichéen que les Japonais aient créé dans les années 2000 (ça change des gamins de douze piges qui sauvent le monde en riant), avec les personnages les plus dérangés et humains – sans l’être, un comble – qui soient. On ne peut en aimer aucun, mais ils sont tous inoubliables. Je n’ai par contre jamais compris pourquoi le jeu est marqué comme +16 en France, ce serait absolument impensable de nos jours tant il est violent et… violent. Mais purée, qu’il est fou. Et cette OST, bon sang !
Retrouvez Un RPG par Jour sur Facebook et Instagram