Drakensang : L’Œil Noir (PC)

À l’occasion d’une interview en 2007, Alexandre Astier me disait qu’il ne comprenait pas pourquoi les gens jouaient à Donjons & Dragons alors que l’Œil Noir était carrément mieux. Bon, il avouait être très peu rôliste, ce qui explique peut-être cela. Toujours est-il que l’Œil Noir, c’est le D&D allemand et qu’il est vachement sympa… mais tellement peu connu chez nous que les jeux dérivés n’y ont jamais vraiment marché. Une première trilogie vit le jour (grâce à Sir-Tech, excusez du peu) dans les années 90, mais rien de bien folichon. Mais, alors que le PR de chez DTP faisait un crochet dans mes locaux en 2009 (voir ma chronique de Venetica du 5 juin 2024 à ce propos), me fut présenté un nouveau titre de la licence : Drakensang.

Tout d’abord, Drakensang est basé sur les règles de la quatrième édition de l’Œil Noir, introuvable chez nous à l’époque. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces règles sont efficaces. Si de très nombreuses classes et de races sont accessibles, le plus impressionnant est la feuille de perso – très jdr sur table – qui est gigantesque et très complète (peut-être trop). Le script du jeu est issu de l’esprit des développeurs du jdr eux-mêmes, ça aide… mais pourtant le scénario ne sort pas trop d’un classicisme un peu barbant. Mais ça fonctionne très bien, rassurez-vous.

Pause tactique, jets de dés (ou presque), visuels à la Baldur’s Gate… voici en gros le système de combat. On parle ici de la retranscription vraiment intelligente d’un jdr papier, qui n’est absolument pas adapté au joueur lambda. Lorsque l’on joue à Drakensang, c’est parce que l’on est rôliste, point. Et on s erégale, sincèrement.