Dungeons of Daggorath (Tandy TRS-80 Color Computer)
Développeur : DynaMicro (Douglas J. Morgan)
Éditeur : Tandy Corporation
Date de sortie : 1982
Pour terminer cette année 2024 en beauté et signifier mes deux années de chroniques journalières, je vous propose de découvrir le premier action-RPG commercialisé. Rien que ça, oui.
En 1982, les RPG étaient rares (je vous renvoie à ma chronique d’Advanced Dungeons & Dragons sur Intellivision du 3 avril 2024) et Dungeons of Daggorath ne réinvente pas la roue puisqu’il utilise un système de labyrinthes en vue subjective et en fil de fer que d’autres avaient déjà proposé avant lui, mais il améliore grandement la chose en offrant aux joueurs des caractéristiques novatrices.
Les déplacements se révèlent magnifiques puisque lorsque le personnage tourne sur lui-même, une sorte de transition apparaît et le joueur a réellement l’impression que l’écran tourne également. Pour renforcer ce réalisme, il est possible d’entendre les ennemis au loin, et même de les reconnaître à l’aveugle. Leur cris se font de plus en plus forts à mesure qu’ils se rapprochent, créant une atmosphère pesante des plus sympathiques. Mais ce qui interpelle le plus, c’est la représentation de la vie du personnage qui n’est pas symbolisée par de classiques nombres… mais pas un cœur battant (visuellement et auditivement) de plus en plus fort selon le degré de détresse du héros !
Verdict : 18/20
Les combats de Dungeons of Daggorath délaissent l’habituel tour par tour pour succomber aux charmes du temps réel. Ils ressemblent à un prototype de ce que pourrait donner actuellement un RPG croisé avec un FPS : L’équipement des deux mains est noté sur l’écran, on attaque frénétiquement en vue subjective… Il faut user de stratégie, d’audace et de réflexes pour espérer voir la fin de tous les niveaux du dédale de Dungeons of Daggorath, dont le nom vient du sandarin, le langage elfique inventé par J.R.R. Tolkien pour le Seigneur des Anneaux. « Dagorath » signifie en effet « batailles » (un « g » a tout de même été ajouté pour éviter les éventuels procès), le titre pouvant se traduire comme « les donjons des combats ».
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