Emerald Dragon

Jamais publié hors du Japon, Emerald Dragon est un J-RPG atypique, car ses combats au tour par tour sont résolus très simplement, en "fonçant" sur les ennemis dans une aire de combat. Les déplacements et les attaques utilisent une jauge de points d'action, et lorsque celle-ci est vide, le tour se termine. Le joueur ne contrôle que le héros, les autres personnages (quatre supplémentaires au maximum), étant dirigés par le CPU. Néanmoins, le joueur peut équiper ces personnages, et ainsi gérer une réelle stratégie. Il est également possible d'utiliser des objets lors de son tour, sans gaspiller de points d'action... ce qui peut se révéler primordial si l'un des personnages est en danger.

Le héros peut en outre se transformer en différents dragons (on gagne ces incarnations au fur et à mesure de l'avancée dans le scénario), pour mieux négocier les combats de boss. Malgré cette possibilité intéressante, le jeu est excessivement facile, voire TRÈS facile si l'on grinde un peu les niveaux.

D'une durée de vie satisfaisante (une vingtaine d'heures) et d'un accès aisé sur Super Famicom puisque le jeu a été traduit - fantrad US - en 2014, Emerald Dragon est une excellente manière de découvrir un scénario basique mais prenant, dans un environnement de qualité. Les musiques de Yasuhiko Fukuda rappellent parfois celles du premier Arc the Lad, et mettent souvent de bonne humeur.

Le lore d'Emerald Dragon a été étoffé dans des CD audio, puis via un financement participatif par son auteur, Akihiro Kimura, pour continuer l'histoire (2015, projet nommé "Elemental Dragoon" pour des raisons de droits).

La version MSX-2 (sur la photo, à gauche) et la version PC-88 sont agrémentées d'une carte du monde de grand format de très bonne facture.