Energy Breaker (Super Famicom)
Développeur : Neverland
Éditeur : Taito
Date de sortie : 26 juillet 1996
La plupart des joueurs ne connaissent les gars de chez Neverland qu’à travers la série des Lufia (voir mes chroniques des 7 juin 2023, 19/20 décembre 2023 et 23 novembre 2024), ce qui est normal puisque ces titres sont parvenus jusqu’en occident. Ce ne fut pas le cas de tous leurs jeux, comme peut en témoigner cet Energy Breaker, sorti bien trop tard sur Super Famicom. Si, juillet 1996 c’était un peu tard quand on sait que la PlayStation est sortie fin 1994… Alors vous vous doutez bien qu’une localisation chez nous était impensable.
De toute manière, elle aurait été bien compliquée, cette localisation. Pourquoi ? Mais tout bonnement parce qu’Energy Breaker est un jeu excessivement complexe, qui aurait demandé beaucoup d’attention. Je tiens à vous le dire tout de suite : ce titre n’est pas loin d’égaler tous les hits suprêmes de la SNES, comme Chrono Trigger ou FFVI.
Ah, et pour ceux qui se posaient la question en voyant la jaquette : oui, l’artiste derrière le design d’Energy Breaker est bien Yasuhiro Nightow, le mangaka responsable de Trigun et Gungrave. Rien que ça. Au-delà de cet aspect visuel, Energy Breaker dispose d’un système innovant, basé sur un socle pourtant traditionnel de T-RPG à cases carrées. En gros, vous devrez gérer des points d’éléments (quatre éléments, qui se subdivisent individuellement en deux). Les sorts que vous pourrez utiliser dépendront directement de la manière que vous aurez d’agencer ces points sur vos persos. Un système très intéressant, appuyé par la possibilité de fouiller chaque millimètre du jeu, chaque objet, chaque feuille. Une folie, sincèrement.
Verdict : 18/20Energy Breaker est très singulier. Plus beau que 99% des jeux SFC, plus intéressant que la majorité des RPG de cette époque, il souffre finalement de son originalité. Son système est difficile à appréhender par des néophytes, les combats sont en tours limités, le niveau stratégique est rapidement assez élevé… Il s’agit très clairement d’un T-RPG pour puristes, qui aurait mérité une plus grande exposition.
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