Eragon (GBA)
Développeur : Amaze Entertainment
Éditeur : Sierra
Dates de sortie :
- USA : 14 novembre 2006
- Europe : 24 novembre 2006
Faire une adaptation d’un film quand celui-ci est excellent est une manœuvre périlleuse, car on risque de passer pour un naze si le jeu est raté. Faire une adaptation d’un film quand celui-ci est naze est une manœuvre périlleuse, car on risque de ne pas en vendre, même si le jeu est excellent. Indice : le film Eragon est quand même pas mal naze.
Il y a eu la bagatelle de cinq jeux vidéo différents issus du film Eragon en 2006. Oui, cinq. Un sur les plateformes de salon (un jeu d’action/aventure très naze), un sur PSP (un shoot ’em up en 3D bien naze), un sur DS (un RPG un peu naze dont on reparlera), un sur mobiles (on s’en fout, c’est naze), et un dernier sur GBA. Celui-ci est le seul véritable RPG du lot, alors que le matériau de base (le livre de Christopher Paolini et le film naze) se prêtait totalement à être adapté de la sorte.
Alors que le film a écœuré les fans du bouquin car il coupait non seulement des pans de l’intrigue mais également des personnages et des races dans le lore, le jeu sur GBA essaye de remettre un peu d’ordre dans tout ça et s’en vante même dans le texte à l’arrière de la boîte (« inspirés du livre », « tirés du livre »…). C’est déjà un bon point. Ensuite, il faut bien avouer que les graphismes sont très réussis pour une résolution aussi basse que celle de la GBA (pour mémoire : 240x160, alors que par exemple la SNES offrait du 256 x 240…), et que malgré un processeur sonore poussif, les musiques sont de bonne facture (certaines sont même bien restées dans ma tête).
Verdict : 14,5/20
Le système de tour par tour a l’air classique, mais il n’en est rien : les magies coûtent des HP (et c’est donc dangereux d’en lancer trop), on peut agir plusieurs fois par round selon son niveau (je suis allé jusqu’à cinq attaques par perso), et il y a de nombreuses subtilités supplémentaires dans l’évolution des personnages. Alors, même si les combats sont bien trop nombreux (et lassants), j’estime que ce titre vaut largement mieux que ce que l’on peut penser du film. Et de très loin.
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