Développeur : FROM Software
Éditeur : Crave / Ubisoft
Dates de sortie :
Eternal Ring est une sorte de King’s Field sorti trop tôt. Encore que King’s Field IV, qui paraîtra en 2001, était également loin d’être un grand jeu… Ce que je reproche à Eternal Ring ? Tout bonnement d’être un jeu qui aurait pu être fantastique s’il n’avait été pourri par des problèmes monstrueux.
Tout d’abord, il est injouable. Alors certes, ce jeu fait partie des 10 jeux de lancement de la PS2 au Japon. Je veux bien que l’on soit un peu hésitant sur les commandes quand on ne connaît pas trop le matériel, mais la DualShock n’était pas sortie deux jours avant (en 1997…) et on utilisait depuis des lustres les sticks analogiques pour gérer la vue dans les FPS. Or, dans Eternal Ring c’est impossible. Enfin, si, mais non. Je veux dire par là que sur le même écran d’option on vous donne deux infos contradictoires (voir photos), et que finalement… eh bien vous l’avez dans l’os. C’est donc avec les touches uniquement que vous allez galérer dans ce RPG en vue subjective excessivement difficile (la fameuse FROM Software touch), qui vous rendra dingue en deux heures.
Si votre santé mentale ne flanche pas, vous découvrirez que le lore du titre est plutôt intéressant, que TOUS les PNJ du jeu meurent après vous avoir parlé, et que la quasi-intégralité du monde repose sur votre capacité à forger des anneaux magiques qui peuvent très bien être ratés. En gros, vous devrez faire mille sauvegardes pour espérer obtenir ce qui pourrait peut-être arranger vos affaires. Un gâchis phénoménal, qui paradoxalement a trouvé le moyen de sortir en Europe, alors que de bien meilleurs titres ont été refoulés aux frontières.