Éditeur : imagineer
Date de sortie : 9 février 1998
Encore un jeu avec un nom à coucher dehors ! Mais d’où vient donc ce fameux « Exalegiuse » dont personne ne parle ? Eh bien, c’est une longue histoire…
Kogado Studio est un développeur de jeux culte au Japon, à l’origine d’une série gigantesque (plus de 15 titres) de jeux de stratégie futuristes nommée « Schwarzschild ». Cette série est elle-même scindée en deux sagas, plus quelques jeux annexes (toujours estampillés « Schwarzschild »). Or, un jour de 1998, Kogado décide de sortir un épisode vraiment différent, absolument pas relié à Schwarzschild dans son scénario et tirant beaucoup plus du côté du RPG. Problème : quand on s’appelle Kogado, on risque de tout perdre avec une nouvelle IP (propriété intellectuelle, dans le jargon du jeu vidéo : une nouvelle licence). Alors Kogado va assurer aux joueurs qu’il s’agit bien d’un dérivé futuriste de Schwarzschild en gardant quelques éléments (comme les religions, ou certains noms). Spoiler alert : c’est une arnaque.
Loin de la saga pseudo-originelle, Exalegiuse est une sorte de RPG mâtiné de stratégie, mais avec des combats automatiques immenses et trèèèès longs. Le design des vaisseaux spatiaux est assez bluffant, et l’enrobage visuel très percutant. Pour le reste, il ne s’agit que d’un « capture the flag » dans l’espace, mais extrêmement complexe. On gagne de l’XP en fin de niveau, et de l’argent dans des events scénaristiques. Et bien balancer tout cela requiert un certain doigté.
Assez intriguant visuellement, Exalegiuse (alors, vous le prononcez comment ?) est très original. Malgré ses qualités stratégiques, les tours sont trop longs (plus d’une minute par round, sans possibilité d’action… et ça mille fois de suite), les vaisseaux sont complexes à améliorer et seule la change régit certains affrontements automatiques, votre rôle se résumant à placer vos vaisseaux au bon endroit. On adore ou on brûle le jeu, selon ses inclinations… Mais en tout cas, il ne s’agit pas d’un RPG pour débutants.