Falcata - Pardma no Monshō (PlayStation)
Développeur : Gust
Éditeur : Gust
Date de sortie : 23 juin 1995
Sorti dans les six premiers mois de la PlayStation (et très franchement, la première année de cette console ne fut pas une moisson de jeux, contrairement aux suivantes), Falcata est également un des premiers RPG à y avoir mis les pieds – d’ailleurs nous verrons le premier dans quelques temps, promis. Il est également le premier jeu de Gust sur la console de Sony, le studio étant auparavant dédié au développement sur ordinateurs personnels comme le PC-9801.
Falcata est une sorte d’énigme. Lorsque l’on lit son livret, on tombe sur une masse considérable d’informations sur le lore du jeu, qui se veut « historiquement plausible ». Sauf que l’action se passe au XVIe siècle avant J-C, qu’on est en Perse (compliqué, à cette époque), qu’on nous ajoute un mythe aztèque (Mictlantecuhtli), que les personnages sont parfois habillés comme des conquistadors et que le titre du jeu est espagnol et désigne une arme datant du Vie siècle avant notre ère. Si avec ça vous arrivez à comprendre quelque chose…
En tout cas, le scénario tourne autour d’une diaspora qu’il faudra endiguer en fédérant un royaume, bien entendu en vous foutant sur la gueule avec d’autres ethnies. Youpi. Le héros dirige une escouade de cinq membres, et ceux-ci peuvent avoir leur propre vision du monde et de la moralité (c’est important dans le jeu), en se retournant contre vous si besoin. Tout ça sur une carte à base de ronds reliés entre eux par des lignes moches – un peu comme un jeu de plateau -, en devant gérer des combats bizarres et très aléatoires avec une interface à base d’icônes illisibles qu’il faut apprendre par cœur. C’était le début de la PlayStation, et ça se voit.
Verdict : 09/20Paradoxalement, Falcata est assez apprécié au Japon de nos jours (il est même ressorti sur le PlayStation Store japonais), probablement par pure nostalgie. La seule chose que je trouve vraiment être de qualité dans ce titre, c’est le design issu du génial Hitoshi Yoneda. Pour le reste, le jeu est très (trop) difficile et semble démontrer à quel point la PS était sous-exploitée en 1995.
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