Fer & Flamme (Amstrad CPC)
Développeur : Hervé Lange
Éditeur : Ubi Soft
Date de sortie : 1986
Hervé Lange, en plus d’être une personne éminemment sympathique, a eu le mérite d’être l’un des pionniers du jeu de rôle numérique français. Un peu à la manière d’un Marc Cecchi avec son Mandragore de 1984, mais avec un talent incomparable. Car ce Fer & Flamme, un des tout premiers jeux édités par Ubi Soft après la naissance de la société en 1986, est tout bonnement un chef-d’œuvre, rien de moins.
Il faut remettre les choses dans leur contexte, et bien comprendre qu’en 1986 l’Amstrad CPC était l’ordinateur personnel qui cartonnait auprès des jeunes en France. Pas trop cher, il n’était pas aussi sexy que le Commodore 64 mais permettait largement de jouer à des titres qui resteront pour toujours au panthéon des jeux vidéo. Il m’a personnellement énormément marqué, puisqu’il s’agit de mon premier ordinateur, et surtout celui sur lequel j’ai appris à coder.
Fer & Flamme est un condensé de génie. Graphiquement incroyable pour une machine aussi peu puissante, il propose divers modes selon l’action. Un mode aventure aux graphismes colorés permettant de parler aux PNJ, de faire des emplettes ou de visiter de nouveaux lieux, un mode de déplacement dans les contrées dangereuses du vaste monde (avec une vue du dessus classique), et enfin un mode de combat tactique à cases carrées. Bon, ce système de combat est un peu étrange : à chaque tour on peut s’échapper (et perdre de l’XP) ou continuer le combat, mais dans ce cas le placement des ennemis restants va être mélangé procéduralement. Leur longueur est également assez problématique, mais ils peut générer de très nombreux points d’expérience… ce qui reste très intéressant.
Verdict : 19/20
Fer & Flamme est exceptionnel. Gestion de l’heure, cycle jour/nuit influant sur les graphismes, interface à base d’icônes (il n’y avait pas de souris sur CPC) extrêmement pertinente et intuitive, musiques de qualité, livret ultra-complet… Rien n’est à jeter dans ce magnifique RPG, du moins lorsque l’on commence à maîtriser ses combats déroutants.
Retrouvez Un RPG par Jour sur Facebook et Instagram