Gōjinsenki / Gō-Jin Senki (PlayStation)
Développeur : Santa Entertainment
Éditeur : Tonkin House
Date de sortie : 6 août 1998
« Les chroniques de la guerre de l’acier », c’est comme cela que j’arrive à traduire le complexe titre de ce jeu, mais je suis ouvert à toute autre théorie. Vous ne connaissez pas ce T-RPG japonais, sorti à une époque où la PlayStation proposait d’incroyables titres à la 3D mirifique et aux histoires époustouflantes ? C’est normal, puisque celui-ci ne dispose ni de le l’une, ni des autres.

Gō-Jin Senki est en effet un titre que j’aurais préféré ne jamais croiser dans ma vie. Je le possédais depuis déjà un bail – j’en avais été rapidement sevré – quand une traduction anglaise sortie de nulle part (enfin, si, de la part de trois fansubbers complètement fous) me fit y retourner pour vérifier ma première impression datant de plus de 15 ans. Eh bien je ne m’étais pas trompé : il s’agit bien d’un jeu que je ne peux conseiller à personne.

Tout d’abord, sa narration à base de plages de texte aussi gigantesques qu’indigestes posées sur des images fixes d’une rare mocheté ne met pas vraiment en appétit. Pourtant, le background est sympathique : un héros amnésique, un monde en perdition, des méchants qui ressemblent à des nazis et des méchas… Ah non, c’est finalement très bateau, voire carrément lourd.
Mais le pire reste le système de combat. D’une lenteur assez folle et d’une laideur à rendre heureux un aveugle, Go-Jin Senki est particulièrement repoussant et n’invite personne à la gaudriole. Bon, j’en rajoute un peu puisque le design est potable, mais la pauvreté des animations et les musiques peu inspirées n’aident pas vraiment à embellir le tableau.
Verdict : 08/20
Dans l’absolu, Gō-Jin Senki n’est pas un trop mauvais T-RPG, mais il est tellement à la ramasse devant de très nombreux concurrents qu’il n’arrive pas à surnager et à s’imposer. Son scénario est pourtant intéressant, quand on arrive à passer outre sa narration calamiteuse et ses combats longs à en pleurer. Très honnêtement, vous pouvez vous en passer.