GRANHISTORIA : Genshi Sekaiki (Super Famicom)
Développeur : J-Force
Éditeur : Banpresto
Date de sortie (Japon) : 30 juin 1995
« Vingt ans du regne de la Lune passez, Sept mille ans autre tiendra sa monarchie :
Quand le Soleil prendra ses iours lassez, Lors accomplit & mine ma prophetie. »
Ce sont ces mots en français qui sont imprimés sur la jaquette de Granhistoria. Une prophétie de Nostradamus qui tient lieu de base au scénario de ce RPG qui est l’exemple même d’un titre qui aurait mille fois dû traverser les océans pour nous parvenir. Sauf que pas du tout, ma bonne dame.
Dans Granhistoria, vous allez incarner un sympathique héros nommé Toll (ou Toru) qui, alors qu’il va se marier… se fait tuer. Et paf ! on lui donne la possibilité de ressusciter et de parcourir le temps pour changer les choses. Enfin, de ne pas changer seulement son propre destin, mais celui… Oui, bon, ça va vous avez compris : celui du monde. Pour une fois, les allées et venues dans le temps ont un vrai propos scénaristique, et Toll dispose de seulement vingt ans pour arriver à ses fins, comme dans la prophétie. Il meurt en l’an 805 et doit sauver le monde avant sa destruction en 825.
D’une beauté à se damner, Granhistoria est sorti un poil trop tard pour briller hors du Japon, tant l’occident était déjà en pâmoison devant la PlayStation. C’est triste, car ce RPG est assez innovant. Ses combats ont beau être au tour par tour des plus classiques, ils sont soumis à des attaques venant des quatre côtés de votre groupe. Comme les affrontements sont en vue subjective, le point de vue tourne en permanence. C’est déroutant, mais cela accentue la pression dramatique sur le joueur.
Verdict : 17/20Excellent RPG, Granhistoria aurait mérité une localisation occidentale. Ses musiques sont magnifiques, ses sprites sont parfois gigantesques (deux écrans de haut !), son scénario est bien calibré et le fait de voir l’histoire réécrite à chaque action – on la voit littéralement se réécrire sur un parchemin – est vraiment très satisfaisant. Peut-être un peu redondant au bout de quelques heures, mais très honnêtement, cela n’enlève rien aux qualités intrinsèques du titre.
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