Heimdall (Amiga, Atari ST, PC, Archimedes, Mega-CD)

Ah, Heimdall ! Ce jeu me faisait tellement baver dans les colonnes de Joystick en 1991 que je pleurais de ne pas avoir les moyens de jouer sur Amiga. Bon, en même temps j’avais 13 ans. Alors je suis allé chez un ami quelques années plus tard pour tester ce titre qui m’avait tellement intrigué, histoire de comprendre comment une femme pouvait avoir 8 tresses sur la tête. Et surtout pourquoi on lui avait mis la tête dans un carcan.

Car dans Heimdall, on fabrique son équipe avec des mini-jeux, et pas des lancers de dés. Ainsi, c’est en lançant des haches autour de la tête d’une serveuse histoire de lui couper les nattes – tout en étant bourré – qu’on va obtenir un score permettant de choisir des compagnons plus ou moins forts. Astucieux. Rajoutons comme mini-jeux la chasse au cochon et la bagarre à l’épée, et le tableau sera assez croquignolesque.

Une fois cela fait, il faudra guider le fameux Heimdall (oui, le dieu) dans un univers reprenant les classiques – très vulgarisés - de la mythologie nordique. Le jeu est long, et magnifique. En 1991, bien peu de jeux pouvaient se vanter d’être aussi éclatants de couleurs. Alors, s’agissait-il pour autant du messie tant attendu ? Non, à cause de ses combats. Ceux-ci, en vue subjective, se passent en temps réel. Problème : il faut galérer entre des dizaines d’icônes pour choisir ses attaques ou utiliser ses alliés. En fait, 99% du temps on équipe Heimdall comme une brute et on ne fait que taper pour éviter de perdre du temps à choisir des options dans des menus à rallonge alors que les ennemis continuent à taper.