Imaginez : vous vous réveillez d’un coma de 28 jours et, oh surprise, le monde est parti en lambeaux. Plus de café du matin, plus de wifi, plus de voisins bruyants... mais en échange, une armée de pseudo-zombies sprinteurs avec une haleine de cadavre en décomposition. 28 Jours Plus Tard (2002) de Danny Boyle a osé bouleverser le genre du film de morts-vivants, et il l’a fait avec un réalisme déconcertant et un budget plus serré que votre portefeuille en fin de mois.
Jim (Cillian Murphy), cycliste amateur de coma prolongé, se réveille dans un hôpital désert. Londres est vide, silencieuse, jusqu'à ce qu’il croise ses premiers infectés. Contrairement aux zombies classiques qui déambulent à la vitesse d’une tortue asthmatique, ceux-ci courent comme s’ils étaient poursuivis par le fisc. Il trouve refuge avec quelques survivants et commence alors une odyssée entre espoir et désespoir dans un monde où la nature a repris ses droits, mais où l’humain reste, comme toujours, la pire menace.
✅ Les Plus :
❌ Les Moins :
Avant 28 Jours Plus Tard, les zombies étaient lents et stupides. Après, ils se sont mis à la course de fond. Merci Danny Boyle d’avoir transformé une paisible promenade dans Londres en un cauchemar cardio. Le film adopte une approche réaliste : caméra à l’épaule, plans crasseux, lumières froides. Le chaos n’a jamais semblé aussi proche de notre réalité.
Le personnage de Jim est l’archétype du gars normal projeté dans une situation impossible. Il n’a pas de super-compétences, juste un bon instinct de survie et une capacité surprenante à s’attacher à des inconnus en un temps record. Mention spéciale à Selena (Naomie Harris), badass ultime, qui nous rappelle que dans une apocalypse, mieux vaut avoir un coup de machette rapide qu’un cœur d’artichaut.
L’un des aspects les plus effrayants de 28 Jours Plus Tard, c’est son silence. Londres, habituellement surpeuplée, devient un décor apocalyptique où l’absence de vie est plus glaçante qu’une armée de monstres. Et pourtant, la vraie menace n’est pas toujours celle qu’on croit. Boyle nous rappelle avec une subtilité de pachyderme que, même en pleine extinction, certains humains trouvent le moyen de être encore plus monstrueux que les infectés.
28 Jours Plus Tard reste une référence, mais il n’est pas exempt de défauts. De grosses incohérences sur le scénario, une fin qui n'en n'est pas vraiment une,... Si vous aimez les zombies qui se déplacent aussi vite que Bolt sous Red Bull, ce film est fait pour vous. Si vous préférez les morts-vivants décontractés, passez votre chemin !
Bref, ce film nous a appris une chose : l’apocalypse n’est pas pour les feignants. Alors si vous tenez à votre survie, commencez le footing dès maintenant. On sait jamais...