Hier, j'ai regardé un film: "A couteaux tirés"

À couteaux tirés (2019) : Une enquête plus tranchante que vos couteaux de cuisine !

Si vous pensiez que les dîners de famille étaient tendus dans votre entourage, laissez-moi vous dire qu’après avoir vu À couteaux tirés (Knives Out), vous trouverez votre oncle bizarre beaucoup plus supportable. Ce film, réalisé par Rian Johnson, est un hommage passionné au genre du "huis clos" (ces films où l'on passe deux heures à se demander qui a bien pu zigouiller le pauvre personnage principal). Ajoutez à cela une distribution digne d’un rêve éveillé, avec Daniel Craig, Chris Evans, Ana de Armas, et Jamie Lee Curtis, et vous obtenez une comédie noire délicieusement savoureuse, à servir bien aiguisée.

Un détective avec un accent… douteux ?

Le film nous plonge au cœur de la mort mystérieuse de Harlan Thrombey, un écrivain à succès de romans policiers, retrouvé mort dans sa gigantesque demeure familiale après son 85e anniversaire. Le genre de manoir où vous imaginez que des secrets de famille se cachent derrière chaque porte. Mais c’est sans compter sur Benoît Blanc, interprété par Daniel Craig, un détective à l’accent pimenté tellement surprenant qu’il mérite son propre film ! Imaginez James Bond jouant au Sherlock Holmes, mais après avoir passé un été en Louisiane. Oui, ça sonne aussi fou que ça en a l’air, et c’est franchement hilarant.

Dès le départ, À couteaux tirés ne se prend pas trop au sérieux, et c’est là que réside tout son charme. Les personnages, tous plus extravagants les uns que les autres, sont chacun un cliché ambulant de la famille dysfonctionnelle : le fils arriviste, la belle-fille obsessionnelle du bien-être, le petit-fils à la moustache ridicule qui se prend pour un génie… Bref, tout le monde a quelque chose à cacher, et tout le monde pourrait être coupable. Vous savez ce que c’est : c’est toujours le petit cousin bizarre qui regarde True Crime avec trop d’assiduité. Ici, vous passerez le film à vous demander qui est vraiment en train de jouer avec les couteaux (au sens figuré, bien sûr).

Chris Evans, pull et attitude

La cerise sur le gâteau, ou devrais-je dire, la lame sur le couteau, c’est Chris Evans. Loin de son rôle de Captain America, Evans se transforme ici en playboy arrogant, Ransom, le mouton noir de la famille Thrombey. Il se pavane avec son fameux pull blanc (devenu presque aussi célèbre que lui) et son attitude décontractée, à mi-chemin entre "je me fiche de tout" et "j’ai un plan diabolique en tête". Difficile de ne pas l’admirer tout en se demandant ce qu’il mijote. Son personnage est tellement "mal élevé" qu’il est difficile de croire qu’il n’a pas quelque chose à voir avec la mort de son grand-père. Mais justement, là est tout le plaisir !

Le film joue avec nos attentes de manière délicieuse. Rian Johnson, à qui l’on doit aussi Star Wars: Les Derniers Jedi, s’amuse à tordre les codes du polar pour surprendre le spectateur à chaque tournant. Juste au moment où vous pensez avoir résolu l’énigme… BAM ! Un nouveau rebondissement vous met K.O. Pour tout amateur d’intrigues tordues, c’est un pur régal.

Les dessous de l’affaire : qui ment le mieux ?

Le cœur du film réside dans le jeu du chat et de la souris entre les différents membres de la famille et Benoît Blanc. Chacun essaie de détourner les soupçons, et plus ils parlent, plus on se rend compte qu’ils sont TOUS louches ! Mention spéciale à Ana de Armas, qui interprète Marta, l’infirmière du défunt, dont le rôle est plus important que ce qu’il laisse paraître au départ. Et si je vous disais qu’elle a une particularité physique qui l’empêche de mentir… Oui, le film est aussi loufoque que ça !

On apprécie la manière dont À couteaux tirés mélange habilement l’humour noir, le suspense et la satire sociale. Le film met aussi en lumière certaines problématiques actuelles, comme l’hypocrisie des riches et la façon dont ils traitent ceux qu’ils jugent inférieurs. Ah, les riches qui essaient de ne pas payer leurs impôts, ça ne vieillit jamais !

En somme, À couteaux tirés est un film qui ne se prend pas au sérieux, mais qui vous tiendra en haleine du début à la fin. Une excellente soirée en perspective, que ce soit pour apprécier l’ingéniosité de l’intrigue, pour rire des personnages excentriques ou juste pour admirer Chris Evans dans son fameux pull. Allez, n’oubliez pas votre loupe et vos couteaux (pas de vrais, s’il vous plaît) pour percer les mystères de cette famille très particulière !

Les + : casting cinq étoiles, intrigue tordue et imprévisible, ambiance polar à l’ancienne, Daniel Craig version Hercule Poirot

Les - : l’accent de Benoît Blanc qui divise (mais qui fait bien rire !).

★★★☆☆ : film vu une ou deux fois et... on se régale à chaque coup de couteau !

Et vous? Qu'avez-vous pensé de ce premier opus (oui, parce qu'il y en a d'autres qui suivent) ?