Ah, Downsizing. Ce film qui commence avec un concept de science-fiction audacieux et finit par ressembler à un manuel ironique sur les conséquences du minimalisme extrême. Mais avant de déconstruire pourquoi ce film est à la fois fascinant et frustrant, un petit résumé s’impose.
Paul Safranek (Matt Damon), un homme ordinaire écrasé par la pression de la vie moderne, décide avec sa femme de se faire réduire à la taille d’un Lego pour rejoindre une communauté utopique. L’idée ? Vivre mieux avec moins. Mais, évidemment, rien ne se passe comme prévu, et ce qui semblait être une promesse de bonheur tourne rapidement en un commentaire désabusé sur la société.
Imaginez. Vous mesurez 12 centimètres, vous vivez dans une maison de poupée luxueuse, et votre retraite se chiffre en milliards. Tentant, non ? Mais Downsizing nous rappelle que même en réduisant notre taille, on ne peut pas fuir les problèmes humains comme l’égoïsme, l’inégalité, et les voisins bruyants.
Le film joue avec l’absurde de manière savoureuse. Voir Matt Damon trimballer une vodka miniature ou tenter de naviguer dans une société miniaturisée est aussi drôle qu’inconfortable. Mais au-delà des gags visuels, Downsizing veut être une satire sociale. Et c’est là que ça se complique. Car à force de multiplier les messages, le film finit par ressembler à un présentateur PowerPoint qui saute d’une diapo à l’autre sans réel fil conducteur.
Pour les amateurs de concepts originaux et de satires sociales étranges. Si vous aimez les films qui osent sortir des sentiers battus, même au risque de se perdre en chemin, Downsizing pourrait être votre tasse de thé. En revanche, si vous cherchez un blockbuster classique ou une intrigue parfaitement ficelée, mieux vaut regarder ailleurs.
Avec son concept audacieux et son humour discret, Downsizing est une expérience cinématographique unique qui oscille entre le génie et la frustration. Ce n’est pas un film parfait, mais il a le mérite de tenter quelque chose de différent. Et dans un monde où la plupart des productions jouent la sécurité, ça vaut bien trois étoiles.
Alors, prêts à vous faire rétrécir pour explorer une société miniature qui reflète nos propres défauts grandeur nature ?