Qui aurait cru qu'à un certain âge, on pourrait encore avoir des envies de braquage ? Dans "Gentlemen cambrioleurs", c'est tout un groupe de septuagénaires qui décident de sortir de leur retraite dorée pour un dernier coup d'éclat. Un plan aussi audacieux que de vouloir apprendre le tango à un éléphant.
Oubliez l'image du papy tranquille, assis dans son fauteuil à tricoter. Ici, on a affaire à des anciens du grand banditisme qui ont du vécu. Brian Reader, le cerveau de l'opération, est un personnage haut en couleur, un mélange de Sherlock Holmes et de Mr. Bean. Avec son air de vieux sage et ses lunettes fumées, on ne l'imaginerait pas capable de telles prouesses. Mais comme on dit, les apparences sont souvent trompeuses.
Le casse en lui-même est une véritable leçon de bricolage et d'ingéniosité. Ces papy-cambrioleurs, armés de leurs outils et de leur expérience, s'attaquent à un coffre-fort ultra-sécurisé. Fini les gadgets high-tech et les poursuites en voitures de sport. Ici, c'est plutôt marteau-piqueur et brouette à l'ancienne. Mais c'est justement ce côté artisanal qui fait tout le charme du film. On dirait presque un épisode de "MacGyver" version senior.
"Gentlemen cambrioleurs" est un film typiquement britannique, avec son humour pince-sans-rire et ses dialogues savoureux. Les répliques cinglantes fusent de toutes parts, et on ne peut s'empêcher de sourire devant ces vieux briscards qui se lancent dans des discussions sur les mérites respectifs du thé et du café. Cependant, on ne sait pas toujours ce qui les a motivées. Ce côté décousu est un véritable problème.
Le casting est également à la hauteur. Les acteurs, pour la plupart méconnus du grand public, incarnent leurs personnages avec une justesse. On a l'impression de connaître ces papys depuis toujours. Leur complicité à l'écran est palpable, et on ne peut s'empêcher de les trouver attachants, malgré leurs activités illégales.Malgré tout, en cherchant bien, on retrouve quelques visages connus. Michael Caine qu'on ne présente plus ou encore Michael Gambon alias Dumbledore, mais aussi Charlie Cox, le diable de Hell's Kitchen.
Le point fort véritable du film, et peut-être l'un des seul, est qu'il est basé sur un fait réel. En 2015 a eu lieu un casse dans un dépôt de Londres organisé par des papys, faisant la Une de la presse britannique et les choux gras de l'international. Et cela à tel point, que quelqu'un s'est dit, qu'il serait bon dans faire un film.
Malgré un casting intéressant, une histoire vraie, le film n'arrive pas à convaincre. Trop d'approximation dans le scénario ou une réalisation trop découpé, je n'ai pas réussi à me mettre pleinement dans le film. Surement dù au manque de détails dans l'affaire initiale ou l'impossibilité de l'amener convenablement de la part des scénaristes, il y a trop d'approximation: une enquête de police trop imagé, un manque d'anticipation des vieux voyous, des rebondissements sans amplitude. Bref trop d'incohérences scénaristiques et une légèreté du réalisateur à apporter des réponses aux téléspectateurs. De plus, j'ai particulièrement du mal à me repérer avec les (sur)noms personnages : Terry, Kenny, Danny, Billy,...