Hier, j'ai regardé un film: "Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés"

Hier, j'ai regardé un film: "Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés"

 Kara 

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  Ciné

Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés – Quand les mystères sont plus épais que les oignons (mais tout aussi délicieux)

Ah, Glass Onion. Vous savez, ce moment où vous pensez avoir tout compris, mais chaque nouvelle couche d’intrigue vous rappelle que vous êtes aussi perdu que quelqu’un cherchant à résoudre une énigme dans un escape game sans indices. Eh bien, bienvenue dans l’univers de Glass Onion, où tout le monde semble avoir une longueur d’avance, sauf vous (et peut-être même Benoît Blanc lui-même, incarné par l’impeccable Daniel Craig).

Sorti en 2022, cette suite spirituelle de À Couteaux Tirés est signée Rian Johnson, qui, apparemment, adore vous retourner le cerveau tout en vous servant un cocktail d'humour, de suspense, et de surprises bien garnies. C’est le genre de film où chaque personnage cache une vérité embarrassante, et où même l’oignon de verre devient un symbole de l'absurdité humaine. Oui, c’est ce genre de film.

Un casting en or (ou en verre, c’est selon)

L’une des forces du film, c’est son casting. On retrouve Daniel Craig dans le rôle de Benoît Blanc, le détective que l’on adore, même s'il est parfois aussi confus que nous. Craig, avec son accent exagéré, semble prendre un plaisir fou à jouer ce rôle, et ça se voit. Blanc est un mélange de Sherlock Holmes et de Columbo avec un soupçon de "je-ne-sais-quoi" de Louisiane. Ce que vous n'aurez pas dans la version doublé en français.

Mais parlons aussi des autres personnages ! Edward Norton en milliardaire excentrique est à la fois charismatique et totalement agaçant, un peu comme si Elon Musk avait un frère jumeau caché. Les autres membres du casting ne sont pas en reste : Janelle Monáe, Kate Hudson, Dave Bautista, tous brillent à leur manière dans cette comédie dramatique loufoque.

Un mystère en couches (comme un oignon, vous l’aurez deviné)

Le titre du film, Glass Onion, n’est pas simplement une métaphore cool. C’est aussi une belle image de ce que vous allez vivre en tant que spectateur. Chaque fois que vous pensez avoir tout compris, une nouvelle couche apparaît. C’est un peu comme quand vous êtes en train de monter un meuble IKEA sans la notice, et que soudain vous réalisez qu'il manque une pièce. Mais au lieu d'être frustré, vous êtes juste impressionné par le talent de Rian Johnson à jongler avec tant d'éléments.

L’intrigue commence avec Benoît Blanc, le célèbre détective, invité sur une île privée appartenant à Miles Bron (Edward Norton), un milliardaire aussi extravagant que mégalomane. Miles a organisé un week-end de meurtres et de mystères pour ses amis influents, avec une petite particularité : Blanc n'était pas censé être invité. Mais voilà, un vrai crime va survenir, et Benoît Blanc devra alors démêler les fils d'une intrigue tordue.

La force du film réside dans sa capacité à vous tenir en haleine tout en vous faisant rire. Les rebondissements sont souvent surprenants, mais ce n’est pas juste un enchaînement de twists pour le plaisir. Chaque révélation est parfaitement dosée pour que vous vous retrouviez à moitié hilare et à moitié choqué. Et quand vous croyez avoir résolu l’énigme, le film vous montre que vous n’avez vu qu’une infime partie du puzzle.

Les personnages : des suspects ou juste des victimes de leur propre absurdité ?

Le véritable plaisir de Glass Onion, ce sont ses personnages. Chacun est un stéréotype revisité à la sauce Rian Johnson, avec cette touche d'humour grinçant qui vous fait sourire même dans les moments de tension. Kate Hudson, par exemple, est absolument hilarante en diva déconnectée de la réalité, tandis que Dave Bautista excelle en influenceur macho et un brin idiot. Il est comme cette version de votre oncle qui a découvert TikTok et pense soudainement qu’il est une star.

Chaque personnage a ses petits secrets, bien sûr, mais ce qui les rend intéressants, c’est qu’ils ne sont pas uniquement là pour servir l’intrigue. Ils sont tout aussi importants pour créer cette atmosphère décalée qui est devenue la marque de fabrique de Rian Johnson. C’est comme si l’intrigue était à moitié importante, et que le vrai plaisir résidait dans les interactions souvent absurdes entre les personnages.

Le luxe et l'absurdité : un décor qui en jette (et qui a probablement coûté un bras)

Si vous avez aimé le manoir extravagant de À Couteaux Tirés, préparez-vous à tomber de votre siège avec Glass Onion. Cette fois-ci, l'action se déroule dans une villa ultra-moderne sur une île privée. Imaginez une sorte de paradis architectural minimaliste où tout est en verre (évidemment) et où chaque pièce ressemble à une exposition d'art moderne. Sérieusement, le lieu est si luxueux qu'on se demande si même les personnages s’y sentent à l’aise.

Le film joue énormément sur ce contraste entre le luxe superficiel et la profondeur des secrets enfouis. C’est un peu comme si vous étiez invité à une soirée chic et que vous découvriez que tout le monde a des squelettes dans leur placard (littéralement ou métaphoriquement, qui sait).

Une satire bien mordante

Glass Onion ne se contente pas d’être un film à mystères. C’est aussi une satire de notre époque, et plus particulièrement de cette élite ultra-riche et déconnectée de la réalité. Le personnage de Miles Bron, magnifiquement joué par Edward Norton, est le parfait exemple de cette critique : un homme immensément riche, mais complètement à côté de la plaque. Il croit tout savoir, mais il est en réalité complètement dépassé par les événements. C’est un peu comme si quelqu’un essayait de conduire une Ferrari alors qu’il n’a même pas le permis.

Johnson réussit à piquer là où ça fait mal, mais toujours avec ce ton léger et amusant qui fait passer la pilule sans effort. On rit des personnages, mais on se rend bien compte que leur absurdité est une réflexion plutôt juste de certaines figures contemporaines. Ce n’est pas juste une critique gratuite, c’est intelligent et bien construit.

Conclusion : un oignon qui pique… mais d’une manière agréable

Glass Onion réussit là où beaucoup de films échouent : il prend un genre classique, celui du mystère à résoudre, et lui donne un coup de jeune avec une bonne dose d’humour et d’autodérision. C’est un film qui ne se prend pas trop au sérieux, mais qui parvient tout de même à faire réfléchir sur notre société. Les fans de Rian Johnson et ceux qui ont adoré À Couteaux Tirés ne seront pas déçus. Et pour ceux qui aiment les films de mystère en général, Glass Onion est un excellent choix.

Préparez-vous à être surpris, à rire, et peut-être même à être un peu dérouté. Mais une chose est sûre : vous ne verrez jamais les oignons de la même manière après ça.

Les + : Casting brillant, intrigue captivante, dialogues hilarants, satire mordante, visuellement splendide.

Les - : Quelques longueurs par moments, intrigue parfois complexe à suivre.

★★★★☆ : film vu une ou deux fois et... franchement, je vais devoir le revoir parce que je suis sûr d'avoir raté une dizaine de détails cachés derrière une séquence.

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