Hier, j'ai regardé un film: "Hellboy 2"

Ah, Hellboy 2 : Les Légions d’or maudites. Si vous pensiez que le premier opus était déjà une pépite de fantaisie gothique avec son démon au grand cœur, ses chatons et sa main droite de pierre, préparez-vous à un second round encore plus épique et absurde. Guillermo del Toro nous offre ici un cocktail explosif où les créatures bizarroïdes, les combats acrobatiques, et un humour pince-sans-rire se mêlent avec la grâce d’un troll sous amphétamines. Mais alors, qu’est-ce que ça raconte exactement ? 

Hellboy, héros malgré lui

Commençons par le grand gars rouge lui-même : Hellboy, ou "Big Red" pour les intimes. Imaginez un démon qui a été invoqué par les nazis (oui, on part déjà sur des bases normales), mais qui a finalement grandi sous la tutelle d'un scientifique bienveillant et s’est retrouvé à bosser pour une agence secrète qui combat les forces du paranormal. C’est un peu le boulot dont personne ne veut, mais qu'il fait avec panache, un peu comme si Hellboy était le plombier des créatures surnaturelles. Il règle des situations explosives, mais jamais sans son cigare (santé publique ? Pas son problème) et son sens de l'humour qui frise la nonchalance.

Dans ce deuxième volet, Hellboy fait face à un prince elfe... oui, un prince elfe ! Vous savez, ces créatures généralement pacifiques et éthérées qu’on associe à la beauté et la sagesse ? Eh bien ici, ils sont légèrement différents. Le prince Nuada n'est pas là pour chanter des hymnes à la nature ou pour tisser des guirlandes de fleurs ; non, ce gars-là est plus du genre à vouloir éradiquer l'humanité. Il se dit qu'il est temps de ressusciter une armée de machines de guerre en or massif, les fameuses "Légions d’or maudites". On vous laisse imaginer l’enfer administratif pour obtenir une telle armée. Des formulaires, des réunions avec les nains forgerons...

Un bestiaire plus déjanté que jamais

Si vous pensiez avoir tout vu dans le premier film, tenez-vous bien. Hellboy 2 fait passer le bestiaire des créatures étranges à un niveau de folie jamais atteint. Il y a des trolls géants qui ressemblent à des sculptures de pâte à modeler, des fées carnivores (oui, des fées, mais version sadique), et même un ange de la mort aux yeux un peu trop nombreux pour être honnête. On a l’impression que Guillermo del Toro a pris une boîte de crayons de couleurs et s’est dit : "Ok, je vais dessiner tout ce qui me passe par la tête, et on verra ce qui colle !"

Et devinez quoi ? Tout colle. C’est ça la magie de Hellboy 2. Les décors sont somptueux, les costumes délirants, et les créatures dignes d’un cauchemar sous acide. Pourtant, le tout fonctionne à merveille. On passe d’une scène de bagarre entre Hellboy et un monstre végétal géant (qui serait sûrement la star d’un film écolo), à une balade dans un marché souterrain où se croisent les pires monstres de la planète, en mode brocante. Si vous aviez prévu d’acheter un rein ou une baguette magique, c’est là que ça se passe !

Abe Sapien, l’ami poisson intellectuel

Ah, Abe Sapien, le collègue aquatique de Hellboy. Si Hellboy est du genre à régler les problèmes avec ses poings, Abe, lui, préfère utiliser son cerveau. C’est un peu le Spock de la bande : calme, posé, toujours à réfléchir avant d’agir. Son apparence ? Imaginez le cousin élégant de l’écrevisse qui aurait pris des cours de maintien. Dans ce film, Abe tombe amoureux... d’une elfe. Oui, encore un elfe ! À croire que ce peuple a signé un contrat avec la production pour être au centre de tous les drames.

Le pauvre Abe se retrouve donc tiraillé entre son devoir et ses sentiments. C’est un peu comme si un poisson rouge tombait amoureux du lapin dans la cage d’à côté. C’est beau, c’est tragique, et ça donne lieu à des moments pleins d’émotion, mais toujours saupoudrés de l’humour décalé qui caractérise l’univers de Hellboy.

Ron Perlman, roi des punchlines

Ron Perlman, alias Hellboy, ne déçoit jamais. Cet acteur au visage taillé dans le marbre apporte une telle gravité à ce personnage qu’il est impossible d’imaginer quelqu’un d’autre dans ce rôle. Il jongle entre scènes de combat épiques et répliques mordantes avec une aisance déconcertante. Imaginez Bruce Willis en plus rouge et avec des cornes limées. Oui, parce que Hellboy a dû limer ses cornes pour éviter de passer pour le diable, ce qui, avouons-le, est une situation compliquée à gérer lors des fêtes de famille.

Ses répliques sont dignes des meilleures comédies d’action, et son regard blasé sur le chaos qui l’entoure est tout simplement jouissif. Il a beau sauver le monde, il le fait en râlant comme s’il avait juste mal au dos en soulevant une caisse trop lourde.

Une fin épique (et légèrement attendue)

Comme tout bon film d'action et de fantaisie, Hellboy 2 nous offre un grand final épique. Sans trop spoiler, disons que ça implique des créatures en or, des batailles épiques, des sacrifices déchirants et, bien sûr, une bonne dose de chaos. Vous savez, le genre de chaos où on se demande si les protagonistes vont réussir à s’en sortir... tout en étant quasiment certains qu’ils vont s’en sortir. Mais l’important, ce n’est pas tant la destination que le voyage, n’est-ce pas ?

Et quel voyage ! C’est drôle, c’est absurde, c’est visuellement impressionnant, et tout ça sans se prendre trop au sérieux. Parce que, soyons honnêtes, quand votre héros principal est un démon rouge qui parle aux chats et tape sur des trolls avec une main en pierre, on ne va pas vraiment chercher la profondeur métaphysique, si ?

Conclusion

En résumé, Hellboy 2 : Les Légions d’or maudites est un pur délice pour les amateurs de fantaisie déjantée. Avec des créatures hallucinantes, des combats dignes de jeux vidéo et un humour noir savamment dosé, ce film est une véritable bouffée d’air frais dans le monde des blockbusters super-héroïques. Et surtout, il nous rappelle qu’on peut être un démon, avoir une main géante en pierre, et être quand même un gros nounours à l’intérieur. À voir et à revoir, juste pour le plaisir d’entendre Hellboy râler en défonçant des monstres avec style.

Les + : un univers visuel époustouflant, des créatures originales, un humour décalé, des combats spectaculaires, un Ron Perlman charismatique

Les - : une intrigue prévisible, des elfes ressemblant à des vampires, 

★★★★☆ : Film vu plusieurs fois et pas seulement parce que j'ai un faible pour les gros bras rouges qui tabassent des trolls.

Et vous, qu'avez-vous pensé de ce deuxième opus? Dites-le nous en commentaire!