Il y a des films qui vieillissent comme du bon vin, et puis il y a James Bond contre Dr No (1962). Ce n’est pas seulement un film, c’est un monument, la genèse d’une saga qui continue de nous surprendre, d’innover, et surtout de nous rappeler que les espions sont plus stylés quand ils portent des smokings. Ce premier volet de la saga James Bond est un cocktail savamment dosé d’action, de charme, et de répliques mémorables, le tout servi avec ce fameux "Vodka Martini, secoué, pas remué". Sean Connery entre ici dans la peau de l’agent secret britannique le plus cool de la planète. Et bien que le monde ait changé depuis, Bond reste éternel.
On commence avec un moment culte : James Bond, qui se présente avec cette phrase légendaire, "Bond, James Bond", juste après avoir dominé une partie de cartes sans sourciller, comme si c'était la chose la plus facile au monde. Tout de suite, on sait que ce type-là n'est pas comme nous. Il est plus sophistiqué, plus élégant, et franchement, qui porte un smoking aussi bien ? (Spoiler : personne).
Si vous avez déjà essayé de commander un Martini comme lui, vous savez que ça ne passe pas aussi bien en réalité. Le barman vous fixe, et vous finissez par prendre une bière. Mais pour Bond, tout est fluide, maîtrisé. Il incarne la classe à l'état pur.
Parlons du méchant, car un James Bond sans un méchant charismatique, c’est comme un sandwich sans pain. Ici, on a le Dr No, un génie du crime avec des ambitions… un peu floues mais indéniablement dangereuses. Il vit dans une base cachée sur une île tropicale, entouré de requins (oui, des requins !), et il a des mains mécaniques. Rien que ça. Dr No est un type qui prend le mot "excentrique" et le pousse à un tout autre niveau. Quand il parle, c’est avec ce calme inquiétant qui fait froid dans le dos, comme s’il savait déjà qu’il allait réussir son plan diabolique et qu’il vous considérait juste comme un léger obstacle.
Mais soyons honnêtes : c’est surtout un prétexte pour Bond de faire son travail habituel, c’est-à-dire tout casser avec élégance. Parce que, comme tout bon film de Bond, James Bond contre Dr No ne fait pas dans la subtilité. Il y a des explosions, des gadgets et des filles magnifiques – la formule est déjà en place.
Et puis il y a Ursula Andress. Si vous n’avez jamais vu le film, vous avez probablement déjà vu cette scène où elle sort de l’océan dans un bikini blanc, avec un couteau à la ceinture. C’est devenu un moment iconique du cinéma. Ce n’est pas tant pour ses talents de chasse sous-marine (qu'on voit d'ailleurs assez peu), mais plutôt parce qu’elle incarne à ce moment-là l’idéal Bond girl : belle, mystérieuse, et un brin dangereuse. Honey Ryder (oui, c’est bien son nom) n’est pas juste un personnage secondaire. Elle donne à Bond une raison supplémentaire de braver tous les dangers : il a maintenant quelqu’un à sauver (ou peut-être que c'est elle qui le sauve, allez savoir).
Ce qui frappe dans ce premier film, c’est à quel point tout est… simple. Les gadgets ne sont pas encore aussi délirants que dans les films suivants. Pas d’explosions en appuyant sur un bouton ou de voitures transformables en sous-marin. Ici, Bond fait avec ce qu’il a sous la main. Il compte plus sur son esprit que sur la technologie ultra-sophistiquée, même si un Geiger pour détecter la radioactivité fait quand même une apparition. Tout cela donne au film un côté plus "réaliste", enfin autant que possible quand on parle de stopper un mégalomane avec des mains mécaniques.
Ce qui fait de James Bond contre Dr No un film intemporel, c’est Sean Connery. Il a cette aura magnétique qui fait qu'on croit absolument qu’il peut tirer, séduire, et saboter un plan diabolique avec la même aisance. Chaque mouvement, chaque sourire en coin, est calibré pour nous rappeler qu’il n’est pas seulement un agent secret, mais aussi un homme qui sait exactement ce qu’il fait, même quand il semble être sur le point de tout perdre.
Et puis il y a son côté imperturbable. Que ce soit face à un tueur professionnel, un tank (oui, un tank !), ou un requin affamé, Bond garde toujours son calme. Il a cette assurance qui donne l’impression que tout est sous contrôle, même quand ça ne l'est pas du tout. On ne peut qu’admirer cette capacité à rester cool, peu importe la situation.
Le scénario de James Bond contre Dr No est assez simple : Bond doit enquêter sur la disparition d’un agent britannique en Jamaïque, ce qui l’amène à découvrir le plan du méchant Dr No, qui veut… dominer le monde ? C’est vague, mais est-ce vraiment important ? On ne regarde pas un film de James Bond pour la complexité du scénario, on le regarde pour l’action, l’aventure, et pour voir comment Bond va s’en sortir cette fois-ci.
Mais en posant ces bases, le film a mis en place tous les éléments qui deviendront la marque de fabrique des futurs épisodes : les gadgets, les méchants charismatiques, les Bond girls, les répliques mordantes, et bien sûr, la musique iconique. Oui, ce thème musical de James Bond que tout le monde connaît commence ici, et il est aussi inoubliable que Bond lui-même.
James Bond contre Dr No est bien plus qu’un film d’action : c’est l’acte de naissance d’une icône du cinéma. En voyant ce premier Bond, on comprend pourquoi 007 est devenu un phénomène culturel. Sean Connery a mis la barre tellement haut que chaque acteur qui a suivi a dû enfiler le smoking avec un peu de pression. Le charme du film réside dans sa simplicité et sa capacité à captiver sans artifices modernes.
En un mot, James Bond contre Dr No est une leçon de style. Tout est là : le héros, le méchant, la fille, et une intrigue qui nous tient en haleine. Ce n’est peut-être pas le Bond le plus explosif, mais c’est celui qui a lancé la machine. Et rien que pour ça, il mérite qu’on y retourne encore et encore, comme Bond, à chaque nouvelle mission.
Les + : Sean Connery, introduction parfaite à la saga Bond, méchant iconique, scène culte d’Ursula Andress, ambiance exotique.
Les - : Effets spéciaux datés, scénario parfois simpliste.
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Figurine en vinyle d'environ 9 cm