Dans John Wick (2014), Keanu Reeves se glisse dans la peau d’un assassin redoutable qui, après avoir pris sa retraite pour pleurer la perte de sa femme, voit son monde basculer à nouveau. Tout commence avec un chiot, un cadeau d’adieu de sa défunte épouse. Puis arrivent des mafieux russes, un vol de voiture, un crime impardonnable, et la descente aux enfers commence. Le film est un ballet de violence stylisée et de vengeance implacable, qui marque un renouveau pour Reeves et redéfinit le cinéma d’action.
Quand Iosef Tarasov (Alfie Allen), fils gâté d’un chef mafieux, décide de voler la voiture de John Wick et de tuer son chien, il commet deux erreurs : sous-estimer un homme et ne pas vérifier qui est John Wick. Ce dernier, ancien tueur à gages légendaire, sort de sa retraite avec un objectif : éliminer quiconque se mettra en travers de sa vengeance. Entre fusillades, combats chorégraphiés et escapades dans des lieux emblématiques, Wick reconstruit un empire de peur, une balle à la fois.
Keanu Reeves incarne un personnage d’une intensité remarquable. Wick est taciturne, calculateur et implacable. Mais sous cette carapace se cache une douleur profonde, un homme brisé qui canalise sa rage dans une quête de justice personnelle. Reeves, avec son entraînement intensif pour le rôle, offre une prestation physique impressionnante, donnant à chaque coup de feu et chaque combat une authenticité palpable.
Ce qui distingue John Wick des autres films d’action, c’est son approche quasi artistique des combats. Chaque séquence est pensée comme une danse, avec un mélange de tirs précis, de mouvements d’arts martiaux et d’utilisation créative de l’environnement (parce que oui, même un crayon peut devenir une arme fatale).
Les gunfights dans des lieux tels que le Continental, un hôtel réservé aux assassins, ajoutent une touche d’élégance à la brutalité. Les scènes sont filmées avec une clarté rare dans le genre, loin des coupes frénétiques qui polluent souvent les blockbusters modernes.
L’une des grandes réussites de John Wick est la construction de son univers. Le film ne se limite pas à une simple histoire de vengeance ; il introduit un monde parallèle de tueurs à gages, avec ses propres règles, monnaies et codes de conduite. Le Continental, dirigé par un impeccable Ian McShane, est un refuge pour assassins où « aucune affaire n’est réglée ». Ce concept intrigue et enrichit considérablement l’histoire, préparant le terrain pour des suites encore plus ambitieuses.
Viggo Tarasov (Michael Nyqvist), père du criminel maladroit Iosef, apporte une touche d’humour noir et de résignation face à la tempête Wick. Tandis qu’Iosef, joué par Alfie Allen (Game of Thrones), incarne le cliché du fils gâté et arrogant, ce qui rend sa chute d’autant plus satisfaisante.
Le film est visuellement saisissant, avec un éclairage néon qui donne à chaque scène une atmosphère unique, qu’il s’agisse d’une boîte de nuit bondée ou d’une rue déserte. La musique, mélange de sons électroniques et orchestraux, amplifie chaque moment, du calme avant la tempête aux scènes d’action frénétiques.
Avec son mélange de style, de brutalité et d’émotion, John Wick a revitalisé le genre de l’action. Ce n’est pas juste un film ; c’est le début d’une saga qui continue de fasciner et d’impressionner. Keanu Reeves, déjà une icône grâce à Matrix, renforce ici son statut de légende vivante du cinéma.
Les + : chorégraphies d’action impeccables, Keanu Reeves au sommet de sa forme, univers sombre et stylisé, intrigue simple mais efficace
Les - : scénario minimaliste, personnages secondaires sous-exploités, violence qui peut rebuter