Il y a des films qui marquent l’histoire du cinéma, et il y a ceux qui marquent surtout les murs avec des impacts de balles. John Wick 2 appartient indéniablement à la seconde catégorie. Keanu Reeves y reprend son rôle du légendaire tueur à gages avec la précision d’un horloger suisse, sauf qu’ici, les tic-tac sont remplacés par des douilles qui pleuvent plus dru qu’un orage d’été.
Tout commence peu de temps après le premier volet. John Wick, qui voulait simplement récupérer sa voiture (parce que le métro, c’est pas son truc), se retrouve malgré lui embarqué dans un contrat qu’il ne peut refuser. Un certain Santino D’Antonio lui rappelle qu’un pacte de sang n’est pas qu’un joli souvenir d’amitié mafieuse et l’envoie assassiner sa propre sœur pour prendre sa place à la Grande Table. Autant dire que John est ravi… Enfin, à sa manière, c’est-à-dire en fronçant légèrement les sourcils.
Mais bien sûr, tout dérape. D’Antonio trahit Wick (surprise !) et met un contrat sur sa tête. Résultat : notre héros passe le reste du film à jouer à cache-cache avec l’intégralité de la pègre internationale, armé jusqu’aux dents et bien décidé à faire comprendre que le respect, ça se mérite (et parfois, ça s’obtient à coups de Glock).
Le réalisateur Chad Stahelski, ancien cascadeur, a compris une chose essentielle : si un combat doit être filmé, autant que ce soit avec élégance. Fini le montage épileptique, ici chaque coup est lisible, chaque mouvement précis. On pourrait presque croire à un cours de danse... si la danse impliquait autant de victimes.
La scène du musée avec les miroirs ? Une pépite visuelle. Les affrontements à Rome ? Une classe de stratégie appliquée aux balles de 9 mm. Même la simple manière dont John recharge ses armes est filmée avec une intensité dramatique que certaines comédies romantiques pourraient envier.
Ce deuxième opus de la saga John Wick réussit à faire mieux que le premier sur le plan de l’action. Plus intense, plus stylisé, il propulse son héros dans une spirale infernale où il est désormais l’homme à abattre. Si l’intrigue est surtout un prétexte à allumer tout ce qui bouge, on ne va pas bouder notre plaisir. Une démonstration d’action pure qui prouve que Keanu Reeves est le messie des fusillades chorégraphiées.
Que vous soyez fan de cascades, d’arts martiaux ou tout simplement de Keanu Reeves en costard, John Wick 2 est une expérience à ne pas manquer. Préparez le pop-corn, baissez les lumières et laissez-vous embarquer dans ce ballet de destruction. Et surtout... ne touchez pas à son chien !