Avant toute chose, je dois dire que le premier opus (La Chute de la Maison-Blanche) ne m'avait pas captivé. Le deuxième (La Chute de Londres) était encore pire. Je suis allé un peu à reculons sur ce troisième épisode.
Dans La Chute du Président (Angel Has Fallen en VO), Gerard Butler reprend son rôle d’agent secret aussi indestructible qu’un tank blindé, qui a déjà sauvé un président, une ville et même un pays entier dans les précédents films de la série. Et cette fois-ci, il doit sauver… lui-même. Oui, l’homme à qui on doit la sécurité de la planète est cette fois accusé d’avoir tenté d’assassiner le président. Un retournement de situation qui donne à cet épisode un petit goût de Jason Bourne mélangé à un film catastrophe. Vous vous demandez peut-être : "Encore un film de la série Has Fallen ? Mais jusqu’où Butler peut-il tomber ?!" Eh bien, asseyez-vous confortablement, car Mike Banning, alias Super-Butler, est prêt à se relever encore une fois.
Le film commence avec Mike Banning (Gerard Butler) en pleine réflexion existentielle. Ses exploits héroïques passés l’ont laissé avec un corps meurtri (comprenez : une légère fatigue entre deux explosions), des douleurs chroniques et des nuits agitées. Il envisage même de prendre une retraite bien méritée. Mais bien sûr, les plans de retraite de Banning vont rapidement être chamboulés.
Lors d'une tentative d’assassinat spectaculaire contre le président Trumbull (Morgan Freeman), qui aurait pu être tirée tout droit d’un manuel de formation de super-vilains, Mike Banning est piégé et accusé d’avoir orchestré l’attaque. Traqué par les autorités, il doit prouver son innocence, sauver le président et déjouer une conspiration digne des meilleurs films d’action des années 90.
Mike Banning, c’est un peu l’agent secret pour qui le mot "impossible" n’a jamais existé. Il peut survivre à des explosions, échapper à une armée d'ennemis, et maintenant, il doit faire face à des drones tueurs dans une forêt obscure. Oui, ce film nous offre une véritable séquence de jeu vidéo grandeur nature où Banning court, saute et roule pour échapper à une nuée de drones armés. Ajoutez à cela des courses-poursuites explosives et des fusillades spectaculaires, et vous avez un film qui ne vous laisse pas respirer (ni lui d’ailleurs).
Mais ce qui distingue La Chute du Président des autres films d’action musclés, c’est la touche familiale. Nous découvrons un peu plus sur le passé de Mike à travers sa relation avec son père, Clay Banning (Nick Nolte), un ermite survivaliste qui aurait pu donner des leçons à Bear Grylls. Leurs interactions ajoutent une dimension plus humaine au film, entre deux explosions bien sûr.
Un des moments forts du film est sans conteste la dynamique entre Mike Banning et son père, Clay. Nick Nolte, dans le rôle du vieux soldat devenu ermite, apporte une touche d'humour inattendue. Imaginez un homme qui vit dans la forêt depuis des années, se méfiant du gouvernement, et qui, en quelques minutes, se retrouve à devoir défendre son fils contre une armée de mercenaires lourdement armés.
Leur interaction est à la fois comique et touchante. Et lorsque le père Banning sort ses pièges explosifs à la Rambo, on comprend rapidement d’où vient l’instinct de survie de Mike. En plus de dynamiter des ennemis, les deux Bannings partagent quelques moments d'émotion (parfois cachés derrière un humour grinçant), ce qui permet d’ajouter une touche d’humanité à ce film d’action endiablé.
Il ne serait pas exagéré de dire que le film La Chute du Président repose essentiellement sur ses scènes d’action, et croyez-moi, elles ne déçoivent pas. Des explosions à gogo, des tirs de mitrailleuses, des courses-poursuites en voiture, et même des hélicoptères qui tombent du ciel ! C’est le rêve de tout amateur de films d’action des années 90, mais avec les technologies du XXIe siècle.
Les séquences sont parfois si intenses qu’on se demande comment Mike Banning trouve encore l’énergie de courir. Peut-être est-ce grâce à la quantité d'adrénaline qu’il accumule au fil des minutes. Il n’y a pas un moment de répit dans le film. Et si jamais vous avez peur que cela devienne répétitif, rassurez-vous, les dialogues entre Mike et son père ajoutent cette dose de légèreté qui fait du bien.
La conspiration centrale du film n’est pas exactement la plus subtile que l’on ait vue. Un méchant du gouvernement ? Check. Un ancien ami de Banning devenu ennemi ? Check. Une grande trahison au plus haut sommet de l'État ? Check. Oui, le film coche toutes les cases des classiques du genre. Mais là où La Chute du Président fait bien les choses, c’est dans sa capacité à vous emmener dans un tourbillon d’action si rapide que vous oubliez presque les clichés scénaristiques. On est là pour voir des explosions, des combats à mains nues et, bien sûr, Mike Banning sauver la journée.
La Chute du Président offre exactement ce que l’on attend d’un film de cette franchise : de l’action non-stop, un Gerard Butler toujours aussi déterminé, et des méchants qui ne savent pas à qui ils ont affaire. Si vous cherchez un film qui ne se prend pas trop au sérieux, avec des séquences explosives et un duo père-fils inattendu, vous êtes au bon endroit. Le film ne réinvente pas le genre, mais il offre un divertissement musclé et intense, parfait pour une soirée pop-corn.
Ce troisième volet de la saga Has Fallen prouve une fois de plus que Mike Banning est l’homme de la situation, peu importe combien de fois il doit sauver le monde. Alors, si vous êtes fan d'action pure et dure, avec une touche d'humour et un soupçon de nostalgie pour les films d'action des années 90, La Chute du Président ne vous décevra pas. Attachez vos ceintures, ça va exploser dans tous les sens !
Et si comme moi, vous n'étiez pas convaincu par les précédents opus, celui-là corrige un peu le tir!
Les + : Des scènes d'action intenses, la relation père-fils explosive, des moments de tension bien rythmés.
Les - : Une intrigue déjà vue, des méchants prévisibles, quelques invraisemblances notables.