Je vous parle d'un temps où le titre de la saga était celui du film. Si vous êtes du genre à vous demander comment un fermier de l’espace, un contrebandier sarcastique et deux robots peuvent mettre à genoux un empire galactique avec une grosse boule qui tire des rayons lasers, alors bienvenue dans l’univers de La Guerre des Étoiles ! Ce classique de 1977, réalisé par George Lucas, n’est pas qu’un simple film de science-fiction, c’est LE film qui a redéfini ce que signifiait « aller voir un blockbuster » à l’époque. Le genre de film où vous ressortiez du cinéma en pensant que vous aussi, vous pourriez devenir un Jedi (même si votre seule compétence en la matière est d’agiter une lampe torche en faisant des bruits bizarres avec votre bouche).
On commence avec Luke Skywalker, un jeune fermier intergalactique qui vit sur Tatooine. Et quand je dis fermier, je ne parle pas de quelqu’un qui cultive des pommes de terre – non, non, Luke cultive de l'humidité. Oui, sur cette planète désertique, c'est le business local : l’eau se récupère comme si c’était de l’or. Le rêve de Luke ? S'enfuir de cette planète ennuyeuse pour rejoindre les rebelles et combattre l'Empire galactique. Ah, les jeunes, toujours en quête d’aventures ! Mais entre la réparation des droïdes et le fait de faire le ménage chez son oncle et sa tante, son plus grand frisson, c’est de regarder les couchers d'un soleil sur deux. Oui, il y a deux soleils. Pourquoi ? Parce que pourquoi pas.
Puis, un jour, il tombe sur deux droïdes : C-3PO, un robot de protocole un brin trouillard et R2-D2, un droïde astromécano un poil arrogant. R2 a dans sa mémoire un message secret de la Princesse Leia destinée à un certain Obi-Wan Kenobi, un vieux sage qui vit dans les parages. Et là, tout décolle ! Obi-Wan, qui est en fait un ancien Jedi (sorte de moine-guerrier de l’espace), décide de former Luke à l’art du sabre laser (essentiellement une épée avec des néons – mais tellement plus cool qu’une épée classique).
L’un des points forts du film, c’est sans conteste le grand méchant : Dark Vador. Imaginez un homme géant, tout de noir vêtu, respirant comme s’il avait couru un marathon tout en essayant de parler dans un casque de plongée. Ce type ne rigole pas. Il peut étrangler des gens à distance avec la Force – une espèce de télékinésie surnaturelle que les Jedi et les Sith (le camp des méchants) maîtrisent. Alors autant dire que si Vador vous demande un café, mieux vaut ne pas traîner.
Le plan de Vador et de l’Empire est simple : utiliser l’Étoile de la Mort (une station spatiale de la taille d’une lune) pour détruire des planètes entières. L’équivalent cosmique de dire « Mon jouet est plus gros que le tien ». Sauf que la princesse Leia, interprétée par Carrie Fisher avec son célèbre chignon à la cannelle, a volé les plans de cette station et les a cachés dans R2-D2. Voilà pourquoi Vador est à ses trousses, et pourquoi notre trio improbable de Luke, Obi-Wan, et les droïdes finit par partir en mission pour sauver la galaxie.
Ah, Han Solo, l’homme, la légende, le propriétaire du Millennium Falcon, le vaisseau spatial le plus rapide de la galaxie (ou du moins, c’est ce qu’il dit à tout le monde). Joué par Harrison Ford, Han est le contrebandier charismatique et un peu arrogant qui finit par rejoindre la cause des rebelles, non pas parce qu’il est particulièrement héroïque, mais parce qu’il a une dette à régler (et probablement parce que Leia est assez mignonne).
Han Solo a son propre copilote : Chewbacca, un Wookie de deux mètres de haut, tout en poils et en grognements. Chewbacca ne parle pas, mais apparemment, tout le monde le comprend. Il faut croire que l’art de comprendre les grognements est quelque chose qui s’acquiert rapidement quand on voyage dans l’espace.
Si vous n’avez jamais entendu parler de la Force, alors vous avez probablement vécu sous un rocher (ou sur Tatooine, sans connexion Wi-Fi). La Force, c’est une sorte d’énergie qui lie tout dans l’univers, selon Obi-Wan Kenobi. C’est aussi un moyen pratique pour justifier tous les pouvoirs cools qu’ont les Jedi. Soulever des objets, sauter très haut, ou même influencer les esprits faibles (« Ce ne sont pas les droïdes que vous cherchez »). Luke doit apprendre à contrôler la Force, mais on va être honnête : il passe la moitié du film à se demander comment ne pas se couper un bras avec son sabre laser.
Le succès phénoménal de La Guerre des Étoiles ne tient pas seulement à ses effets spéciaux ou à ses batailles spatiales (même si, soyons honnêtes, voir des vaisseaux spatiaux s’affronter dans le vide intersidéral, c’est plutôt cool). Particulièrement à l'époque où les ordinateurs étaient à leur balbutiement. Ce film est avant tout une histoire d’amitié, de courage et de rébellion contre l’oppression. Il y a quelque chose d’universel dans cette lutte entre un petit groupe de rebelles (qui, franchement, sont plus ou moins des amateurs) et l’Empire tout-puissant. Et c’est ce mélange de simplicité et d’originalité qui rend le film intemporel.
C’est aussi un film où tout le monde trouve un personnage auquel s’attacher : que vous soyez plutôt du genre à aimer les héros innocents (Luke), les rebelles sarcastiques (Han), les robots maladroits (C-3PO), ou même les méchants inquiétants (Dark Vador). Même si on ne sait toujours pas pourquoi les Stormtroopers sont si mauvais en tir.
Le film a aussi donné naissance à une saga épique qui a captivé plusieurs générations. Mais même si vous n’êtes pas fan des neuf épisodes (et des innombrables spin-offs, séries, produits dérivés, jeux vidéo, etc.), La Guerre des Étoiles reste une aventure unique. En 1977, il a transporté des millions de spectateurs vers une galaxie lointaine, très lointaine… et encore aujourd’hui, il le fait.
Alors, que vous soyez fan de sabres laser ou que vous ayez simplement envie de revoir un film où les gentils gagnent contre toute attente, La Guerre des Étoiles est là pour vous rappeler que dans l’univers, tout est possible. Même si, soyons honnêtes, vous passerez quand même la moitié du film à vous demander comment un fermier avec zéro expérience de combat devient soudain le sauveur de la galaxie.
Les + : Effets spéciaux révolutionnaires pour l’époque, un méchant iconique, des personnages attachants, l’introduction de l’univers Star Wars, la musique culte de John Williams.
Les - : Mark Hamill un peu rigide, des Stormtroopers qui ne savent visiblement pas viser, des dialogues parfois un peu maladroits, commencé la saga par l'épisode 4.