Hier, j'ai regardé un film: "Le Livre d'Eli"

Le Livre d’Eli : Quand la Bible devient l’arme la plus recherchée dans un monde post-apocalyptique

Le Livre d’Eli, c’est un peu comme une leçon de catéchisme donnée par un guerrier post-apocalyptique. Imaginez un monde en ruine où l’eau est devenue plus précieuse que l’or, où tout est désolé, où tout le monde semble avoir oublié comment être gentil, et où Denzel Washington, avec sa barbe de trois jours parfaite et ses lunettes de soleil, arpente les routes désertiques. Ajoutez-y un livre mystérieux, des combats chorégraphiés au millimètre, et des bandits qui, soyons honnêtes, ont l'air d'avoir loupé leurs cours de « méchanceté 101 », et vous avez le résumé du film.

Mais que fait donc notre cher Denzel, alias Eli, dans cet univers aussi sympathique qu’un lundi matin pluvieux ? Il transporte un livre, mais pas n’importe lequel : la Bible. Et pas question de lire tranquillement sous un arbre avec un bon chocolat chaud, non. Eli doit protéger ce livre comme si sa vie en dépendait… Et, en fait, c’est exactement le cas.

Un road-trip spirituel avec des têtes qui volent

Le film nous plonge dans un univers où la lumière du soleil a détruit presque tout sur son passage. On y croise des survivants qui n’ont qu’un seul objectif : rester en vie (bon, et piller un peu quand l’occasion se présente). Eli, lui, a une mission : traverser ce no man's land pour amener son livre dans un endroit où il pourra être utilisé pour « sauver le monde ». Pourquoi ? Parce que dans cet univers, les livres sont devenus aussi rares que des goûters chez mamy. Et apparemment, le seul livre qui reste, c’est celui que tout le monde veut. Comme quoi, la littérature peut parfois être une arme mortelle.

Ce qui est intéressant, c’est la façon dont Eli mène son pèlerinage. Vous pensez que transporter un livre sacrément lourd serait un défi ? Eh bien, non, pas pour Eli. Ce gars-là est un mix entre un moine zen et un maître de kung-fu. Quand il n’est pas en train de réciter des psaumes ou de philosopher sur la vie, il découpe des ennemis comme un chef cuistot prépare des sushis. Les combats sont brutaux, mais chorégraphiés avec une telle précision qu’on pourrait presque y voir une danse macabre. De quoi redonner foi en l’humanité… ou pas.

Gary Oldman, le méchant qui veut tout… sauf le livre de recettes

Chaque film d’action a besoin d’un méchant, et Le Livre d’Eli nous offre Gary Oldman dans le rôle de Carnegie, un tyran qui rêve de contrôler ce qu’il reste de la civilisation avec le pouvoir de la Bible. Oui, oui, vous avez bien lu. Il ne veut pas une armée, ni une bombe nucléaire. Non, ce qu’il veut, c’est ce livre sacré, persuadé qu’il pourra manipuler les foules et régner en maître. Dans son esprit, il pense : « Qui contrôle les croyances contrôle tout ». C’est un peu comme si, en pleine apocalypse, quelqu’un décidait de contrôler le monde avec un exemplaire de « La Cuisine pour les Nuls ». Bref, Carnegie est persuadé que ce livre lui donnera tout le pouvoir. Petit problème : il n’a pas pris en compte Eli, qui n’a pas l’intention de laisser sa précieuse Bible tomber entre de mauvaises mains.

La morale : La foi vous guidera… mais un bon coup de machette aide aussi

Eli n’est pas seulement un guerrier, c’est aussi un homme de foi. Il traverse ce monde dévasté en récitant des passages bibliques, tout en prouvant que, même dans les pires moments, la foi peut être une arme redoutable. Enfin, ça, et sa machette affûtée. Son calme et sa détermination sont inspirants. Il est comme le Moïse des temps modernes, avec des lunettes de soleil à la Mad Max et des techniques de combat qui feraient pâlir Bruce Lee.

Mais ce qui fait la particularité de Le Livre d’Eli, c’est son mélange d’action post-apocalyptique et de spiritualité. On ne sait jamais vraiment si on est en train de regarder un film d’action pur et dur ou une réflexion sur la foi, le bien et le mal. En tout cas, le message est clair : dans ce monde ravagé, la foi est tout ce qu’il reste. Et si quelqu’un essaie de vous voler votre livre sacré ? Eh bien, un bon coup de poing dans la mâchoire, ça peut aussi faire l’affaire.

Mila Kunis, la protégée malgré elle

Ah, Mila Kunis. Elle joue Solara, une jeune femme qui se retrouve entraînée dans le périple d’Eli. Elle est d’abord sceptique, mais peu à peu, elle comprend que cet homme ne transporte pas seulement un livre, mais une véritable mission divine. Leur relation évolue au fur et à mesure du film, et bien qu’elle soit novice dans ce monde brutal, Solara s’avère être une alliée précieuse. Un duo improbable, certes, mais qui fonctionne bien.

Conclusion : Un pèlerinage violent mais fascinant

Le Livre d’Eli n’est pas qu’un simple film d’action, c’est une quête spirituelle dans un monde qui a perdu tout espoir. Denzel Washington, comme à son habitude, livre une performance impeccable, oscillant entre guerrier stoïque et homme de foi. Le contraste entre la brutalité des scènes de combat et la douceur de ses moments de réflexion sur la foi et l’humanité donne au film une profondeur inattendue. Mais attention, ne vous méprenez pas, ce n’est pas un film où l’on s’assoit avec une tasse de thé pour méditer. Non, ici, la foi s’exprime avec des coups de machette et des balles qui sifflent. Et même si le film peut parfois paraître trop théologique ou philosophique pour un public en quête d’action pure, il reste une expérience unique. Mais si vous avez un livre de recettes sous la main, gardez-le précieusement, on ne sait jamais…

Les + : Denzel Washington impeccable, combats stylisés, ambiance post-apocalyptique immersive, réflexion sur la foi.

Les - : un filtre qui pique les yeux, rythme inégal, un peu trop mystique, une fin qui peut diviser.

★★★☆☆ : film vu une ou deux fois et… toujours aussi perplexe sur l’idée de se battre pour un livre. Mais Denzel le rend stylé !