Hier, j'ai regardé un film "Les Indians"

Hier, j'ai regardé un film "Les Indians"

 Kara 

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  Ciné

Les Indians (1989) : L'art de transformer une équipe de bras cassés en légendes du baseball

Les Indians (ou Major League en version originale), ce film de 1989 qui nous rappelle qu'il n'y a pas de barrière infranchissable dans le sport... sauf peut-être l’incompétence totale d’une équipe de baseball. Réalisé par David S. Ward, ce film est une ode à l’échec, à l’humour burlesque et aux mulets (les fameuses coupes) qui définissaient la fin des années 80. C’est l’histoire d’une équipe qui semble composée uniquement de clowns, mais qui, contre toute attente, finit par remporter quelque chose — à part le prix de la pire coiffure collective.

L’intrigue : ou comment réussir malgré un plan diabolique

Le film commence avec Rachel Phelps, la nouvelle propriétaire des Indians de Cleveland. Et soyons honnêtes, Rachel n’aime pas vraiment le baseball. Son plan est simple : elle veut tellement que son équipe perde qu'elle pourra déménager la franchise à Miami, là où il fait chaud et où les cocktails sont toujours à portée de main. Pour y arriver, elle recrute les pires joueurs de la ligue — des types si mauvais qu’ils pourraient perdre un match contre une équipe de gamins de 10 ans.

L’équipe, bien sûr, est un défilé de stéréotypes hilarants. On a Rick « Wild Thing » Vaughn (Charlie Sheen), un lanceur qui lance tellement bien qu’il raterait un éléphant dans un couloir. Il est tatoué, rebelle et incapable de lancer une balle sans risquer d’assommer un spectateur. Ensuite, on a Jake Taylor (Tom Berenger), un receveur vétéran aux genoux aussi solides que du papier mâché, mais qui, au moins, connaît les règles du jeu (ce qui n’est pas forcément le cas de tous ses coéquipiers). Et bien sûr, il y a Pedro Cerrano (Dennis Haysbert), un frappeur cubain pratiquant le vaudou pour tenter de taper dans la balle avec un peu plus de précision qu’un aveugle avec un bâton.

Des joueurs d’exception... dans la catégorie des désastres

Ce qui rend Les Indians si hilarant, c’est la manière dont chaque joueur semble avoir été recruté directement dans un asile ou sur un terrain vague. Prenez Vaughn, par exemple. Ce mec est tellement mauvais qu'il pourrait transformer un match de baseball en une comédie burlesque digne des Looney Tunes. Il lance des balles à des kilomètres de la cible, à tel point qu’on se demande si le film ne pourrait pas s’intituler Wild Thing rien que pour lui.

Mais ne vous y trompez pas, Les Indians est une sorte de fable sportive : plus vous êtes mauvais, plus vous avez de chances de devenir... légèrement moins mauvais avec le temps. C’est ainsi que, grâce à un coaching étonnant, des entraînements improbables, et une bande-son épique des années 80, cette équipe de perdants commence à... eh bien, ne plus perdre aussi souvent. Ce n’est pas qu’ils deviennent des champions du jour au lendemain, mais au moins ils arrêtent d’envoyer des balles directement dans le public.

Les personnages secondaires : quand les clichés rencontrent l’absurde

Mais parlons un peu des autres membres de l'équipe. On a Roger Dorn (Corbin Bernsen), un joueur tellement préoccupé par son apparence et ses contrats publicitaires qu'il préfère se lisser les cheveux sur le terrain plutôt que de courir après la balle. À un moment donné, il refuse même de se jeter pour attraper une balle, car, vous comprenez, la poussière ça salit.

Et comment ne pas mentionner Eddie Harris (Chelcie Ross), un lanceur vétéran tellement vieux qu'on se demande s'il n'a pas connu l’invention du baseball lui-même. Eddie est un tricheur patenté, utilisant tout ce qu'il peut pour améliorer ses lancers : de la vaseline, du Crisco, et peut-être même un peu de magie noire, on ne sait jamais avec lui. Le mec ressemble plus à un alchimiste qu'à un lanceur.

Puis il y a Pedro Cerrano, qui, disons-le clairement, pourrait battre une équipe entière avec une batte... à condition que l'équipe adverse lui lance des oranges. Son problème ? Il est incapable de frapper une balle rapide. Peu importe la puissance de son vaudou ou les prières qu’il adresse à son dieu JoBu (une sorte de divinité du home run), il regarde chaque balle rapide passer devant lui avec la même incompréhension que lorsqu’on essaie de lire un contrat de téléphonie mobile.

Les matchs : ou comment transformer une catastrophe en miracle

Ce qui rend le film vraiment génial, c’est l’évolution de l’équipe sur le terrain. Les premiers matchs sont catastrophiques, à la limite de l’insupportable (et c'est ce qui les rend si drôles). Chaque lancer de Rick Vaughn est un missile dirigé droit vers un malheureux photographe, et chaque tentative de Pedro Cerrano pour frapper la balle se termine par un tourbillon d’air.

Mais, contre toute attente, quelque chose de magique se produit. Peut-être que les entraînements absurdes du coach Lou Brown (James Gammon) finissent par porter leurs fruits, ou peut-être que les joueurs se lassent de se ridiculiser à chaque match. Quoi qu'il en soit, l’équipe commence à remporter des victoires, et pas seulement en arrêtant de frapper les spectateurs avec leurs balles perdues.

L’un des moments les plus mémorables du film reste la transformation de Rick Vaughn. Le lanceur rebelle, connu pour sa myopie et son look de rock star, finit par adopter une paire de lunettes à l’apparence ridicule (à mi-chemin entre Terminator et un professeur de physique) et devient soudainement capable de lancer avec une précision dévastatrice. Parce que bien sûr, dans les films, une paire de lunettes suffit à transformer un gars incapable de lancer dans la bonne direction en arme fatale sur le monticule.

La morale du film : même les perdants peuvent gagner... si le scénario le veut bien

Les Indians n’est pas seulement une comédie sportive hilarante, c’est aussi une leçon de vie. Non, pas une leçon de baseball (ça, vous feriez mieux de regarder un vrai match pour ça), mais une leçon sur le fait que, peu importe à quel point vous êtes nul, il y a toujours de l’espoir. Après tout, si une équipe composée d’un lanceur aveugle, d’un frappeur vaudou et d’un joueur obsédé par sa coiffure peut gagner, tout est possible.

Le film se termine sur une note triomphante, avec les Indians remportant leur dernier match contre toute attente. Est-ce réaliste ? Probablement pas. Mais ce n’est pas le but. Le but de Les Indians est de vous faire rire, de vous faire croire que même les plus grands perdants peuvent briller sous les projecteurs… à condition d’avoir une bande-son épique des années 80 pour les accompagner.

Conclusion : un classique du burlesque sportif

Si vous êtes fan de baseball, ou simplement fan de films qui ne se prennent pas au sérieux, Les Indians est fait pour vous. Avec son humour absurde, ses personnages excentriques et ses situations improbables, ce film est un pur moment de plaisir. Vous ne deviendrez peut-être pas un expert du baseball en le regardant, mais vous passerez un excellent moment à voir ces bras cassés transformer des défaites en miracles. Alors prenez votre pop-corn, mettez vos lunettes de soleil à la Rick Vaughn, et préparez-vous à une dose de rire et de nostalgie des années 80.

Anecdotes et faits notables:

  • ce film est l'un des premiers d'une longue liste d'un acteur nommé Weasley Snipes et d'une actrice appelée Rene Russo
  • le film fera l'objet de deux suites, avec un casting partiellement différent

Pour résumer:

  • Les +: humour burlesque, personnages mémorables, bande-son entraînante
  • Les - : clichés sur les personnages, un peu grotesque et simpliste
  • En résumé : Les Indians est une comédie sportive hilarante qui suit une équipe de baseball désastreuse qui, sous la direction d’un coach excentrique et avec des joueurs improbables, apprend à surmonter ses échecs. Avec son humour et ces personnages mémorables, le film délivre un message inspirant, même si certains clichés et moments irréalistes peuvent agacer les puristes du baseball.

★★★☆☆ : film vu deux fois et j'accroche toujours, mais j'aimerais connaitre le/la coiffeur/se de Rick Vaughn 

Et vous? Qu'est ce qui vous a marqué dans ce film? Son casting? Dites-le moi en commentaire!

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