Hier, j'ai regardé un film: "Les Stagiaires"

Hier, j'ai regardé un film: "Les Stagiaires"

 Kara 

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  Ciné

Les Stagiaires : Une critique pas tout à fait sérieuse

Ah, Les Stagiaires. Ce film qui nous plonge dans un univers d’open spaces baignés de lumière naturelle et de café gratuit, où tout le monde a l'air heureux (grâce à des bean bags multicolores et à un système de score de bienveillance). Mais avant de décortiquer pourquoi ce film est à la fois un pur plaisir coupable et une leçon involontaire sur le désenchantement du monde moderne, un bref résumé s’impose.

Petit pitch

Vince Vaughn et Owen Wilson, alias Billy et Nick, deux commerciaux vieillissants et totalement à la ramasse sur tout ce qui concerne Internet (oui, ils croient encore que « HTML » est une sorte de sandwich), se retrouvent à devoir postuler pour un stage à Google. Et parce que l’écriture hollywoodienne est ce qu’elle est, ils y arrivent ! Le reste ? Une compétition contre des petits génies de la tech—entre cours de Quidditch grandeur nature et brainstorming déjà vus—et une équipe improbable formée avec des geeks sous-caféinés.

Analyse sarcastique d’un rêve éveillé

Laissez-moi vous poser une question. Qui a décidé que Google était une marque qui avait besoin d’un film promotionnel ? Parce qu’avec ses cantines gastronomiques gratuites, ses espaces de sieste et ses managers en jeans-baskets, on était déjà convaincus qu’ils vivaient mieux que nous.

Mais bon, Shawn Levy a réussi à emballer tout ça dans une ambiance feel-good, avec une dose d’émotions évidemment calibrée pour que même votre tonton le plus cynique finisse par sourire. Vous savez, ce moment où l’équipe des « losers » réussit un coup de maître en vendant une appli qui permet de trouver un resto à minuit ? Oui, c’est ça, l’essence même du film : croire qu’une bonne idée et un peu de travail d’équipe suffisent pour gagner dans un monde dominé par des algorithmes. Quelque part entre touchant et complètement absurde.

Et ce Quidditch grandeur nature… Peut-on en parler ? Parce qu’il y a une étrange satisfaction à voir des étudiants surdiplômés courir avec des balais entre les jambes comme si leur emploi de rêve en dépendait. Une métaphore parfaite de la compétition moderne : absurde, humiliante, mais qu’on fait quand même.

Pour qui ce film est-il fait ?

Pour les fans de comédies légères, ceux qui aiment les success stories improbables, et surtout pour tous ceux qui rêvent secrètement d’avoir une photo de profil LinkedIn avec un fond flouté en forme de logo Google.

En revanche, si vous cherchez une critique acerbe du capitalisme ou une analyse profonde des problèmes de la Silicon Valley… passez votre chemin. Les Stagiaires préfère faire des blagues sur le référencement SEO.

Verdict

Avec ses éclats de rire (parfois forcés), son optimisme à toute épreuve et ses personnages attachants, Les Stagiaires est une comédie sympathique qui n’essaie pas de réinventer le genre. Oui, c’est un long spot publicitaire pour Google, mais c’est aussi un film qui, à défaut de marquer l’histoire du cinéma, peut embellir une soirée pluvieuse. Et à l’ère des plateformes de streaming, parfois, ça suffit.

Alors, prêts à enfiler un t-shirt Google et à vous plonger dans un stage pas comme les autres ?

Les points forts (+) 

  • Le duo Vaughn-Wilson : Ces deux-là, c’est comme un burger double-cheese. C’est basique, mais ça fonctionne à tous les coups.
  • L’énergie feel-good : Idéal pour les jours où vous avez décidé que penser à l’économie mondiale pouvait attendre.
  • L’équipe des outsiders : On aime ce groupe d’inadaptés à la sauce Breakfast Club version tech.
  • Les clins d’œil à la culture geek : Harry Potter, Star Wars, X-Men… ils y sont tous. Pas toujours très subtils, mais présents.

Les points faibles (-)

  • Un placement produit très (trop ?) visible : Google est partout. On est à deux doigts d’avoir envie de chercher « comment fuir la publicité ».
  • Un scénario cousu de fil blanc : On sait dès les 10 premières minutes que les outsiders vont triompher.
  • L’humour parfois trop forcé : Certaines blagues sentent le brainstorming de scénaristes coincés à 2h du matin.
  • Des clichés à foison : Les geeks antisociaux, les commerciaux blagueurs… On a compris.

★★★☆☆ : film vu plusieurs fois et je me demande encore si c’était une stratégie secrète de Google pour recruter des stagiaires ou simplement une comédie qui n’avait pas prévu qu’elle durerait dans le cœur des amateurs de feel-good movies.

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