Opération Espadon (ou Swordfish en version originale, parce que les poissons-épée sont naturellement associés au piratage informatique, non ?) est un thriller d’action sorti en 2001, où les hackers sont glamour, les explosions au ralenti, et les mots de passe se craquent en quelques secondes tout en sirotant un café. Réalisé par Dominic Sena, ce film est un mélange fascinant de cyber-terrorisme, de braquage bancaire et de… John Travolta en cuir.
L’intrigue suit Stanley Jobson (Hugh Jackman), un hacker talentueux au passé trouble, recruté par Gabriel Shear (John Travolta), un cyber-terroriste avec une passion démesurée pour les explosions, les lunettes de soleil et les monologues philosophiques. Ensemble, ils tentent de voler quelques milliards de dollars tout en repoussant les limites du piratage informatique – et du sens commun.
Dès le début du film, Opération Espadon met les choses au clair : ici, les hackers ne ressemblent pas à des geeks pâles, enfermés dans leur chambre devant un écran d’ordinateur rempli de code incompréhensible. Non, dans cet univers, les hackers sont des demi-dieux bronzés, musclés, et probablement capables de cracker une base de données tout en préparant un mojito.
Prenez Stanley Jobson, par exemple. Non content d’être un ex-hacker super compétent, il est aussi doté d’un corps digne d’une publicité pour des sous-vêtements, ce qui est sûrement utile pour taper des lignes de code. Son principal dilemme ? Il veut juste récupérer la garde de sa fille, mais bien sûr, cela passe par un complot international impliquant des milliards de dollars volés. Ça pourrait arriver à n'importe qui, non ?
Et que dire de Gabriel Shear, incarné par un John Travolta à la coupe de cheveux aussi douteuse que son plan pour dévaliser le gouvernement ? Ce type n’est pas seulement un méchant. C’est un artiste de la manipulation, un virtuose des explosions et un philosophe à ses heures perdues. Il passe plus de temps à déblatérer sur la liberté, la guerre et la morale qu'à expliquer son plan, qui de toute façon ne fait sens que si l'on met son cerveau en pause pendant 90 minutes.
Maintenant, parlons de l’éléphant dans la pièce : le piratage informatique. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le monde du hacking, Opération Espadon est probablement la pire formation accélérée possible. Si vous pensiez que pirater un système bancaire international demandait des heures de travail acharné et une connaissance approfondie des failles de sécurité, ce film va vous prouver que non. Apparemment, tout ce qu’il vous faut, c’est un clavier, une musique techno en fond, et un bon sens du timing dramatique.
L’une des scènes les plus mémorables montre Stanley Jobson, contraint de cracker un système complexe en 60 secondes, tout en étant distrait par un pistolet pointé sur sa tête (et d’autres distractions qu’on vous laissera découvrir si vous n'avez pas vu le film). Ce moment prouve deux choses : 1) la vie de hacker est incroyablement stressante, et 2) les systèmes de sécurité du gouvernement sont beaucoup plus simples à hacker que nos mots de passe Netflix.
Opération Espadon n’est pas seulement un film de piratage informatique. C’est aussi un cours avancé en explosions au ralenti. Si Michael Bay avait un petit frère qui adorait les cyber-thrillers, ce film serait sa carte de visite. La scène d’ouverture, avec une explosion si détaillée que l’on voit des boulons voler à travers l’air pendant ce qui semble être une éternité, est là pour vous rappeler que, oui, ce film est sorti en 2001, et oui, c'était la mode.
Les explosions sont comme un personnage à part entière. Elles ne se contentent pas d'arriver ; elles prennent leur temps, éclatent dans un ballet majestueux de flammes et de débris. On a presque l’impression que l’explosion est la vraie star du film, et que John Travolta est juste là pour lui servir de faire-valoir.
Ah, John Travolta. On ne peut pas parler d’Opération Espadon sans mentionner sa performance mémorable en tant que Gabriel Shear. Si vous cherchez un méchant charismatique, un peu dingue, et avec une obsession pour les discours philosophiques, Travolta est votre homme. Gabriel Shear est le genre de méchant qui pourrait donner un Talk Show sur la destruction de la société tout en sirotant un café.
Avec son look cuiré, ses lunettes de soleil et ses répliques cinglantes, Travolta livre une performance qui frôle parfois la parodie, mais qui reste toujours divertissante. Il est à la fois charmant et effrayant, ce qui le rend paradoxalement aussi captivant que l'explosion en arrière-plan.
Si vous cherchez un film réaliste sur le piratage, Opération Espadon n’est pas pour vous. Le film présente le piratage informatique de la même manière que Fast & Furious présente les courses de voitures : avec style, mais pas vraiment de substance. Ce n'est pas grave, cependant, car le but de ce film n'est pas de vous enseigner comment devenir un hacker de génie, mais plutôt de vous divertir pendant une heure et demie avec des scènes d’action, des explosions et un John Travolta en roue libre.
Opération Espadon est ce genre de film où le cerveau doit être mis en veilleuse pour mieux apprécier l’action spectaculaire et les performances exagérées. Est-ce un film intelligent ? Pas vraiment. Est-ce qu’il se prend trop au sérieux ? Parfois. Mais est-ce que c’est divertissant ? Absolument. Il y a quelque chose d’incontestablement fun à voir Hugh Jackman pirater des systèmes impossibles pendant que Travolta distribue des punchlines, tout cela sur fond d’explosions dignes d’une œuvre d’art.
Bref, si vous avez envie de passer une soirée à regarder un thriller d’action qui ne lésine ni sur les effets visuels, ni sur le charisme de ses acteurs, Opération Espadon est un excellent choix. Et n'oubliez pas, si un jour on vous demande de pirater un système complexe sous la menace d'un pistolet, gardez votre calme. Si Hugh Jackman a pu le faire, vous aussi, vous en êtes sûrement capable...
Et vous, qu'avez-vous pensé de Opération Espadon ? Prodige cinématographique incompris ou délire technologique? Dites-le-nous en commentaire !