Hier, j'ai regardé un film: "Peur Bleue"

Hier, j'ai regardé un film: "Peur Bleue"

 Kara 

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Peur Bleue : La révision humoristique d’un film mordant

Ah, Peur Bleue (“Deep Blue Sea” pour les bilingues des internets), ce chef-d’œuvre aquatique de 1999 qui a fait évoluer l’image du requin cinématographique de "mangeur de surfeurs" à "génie du mal sous-marin avec un cerveau plus gros qu’une pastèque". Si vous n’avez pas vu ce film, sachez qu’il pourrait bien redéfinir vos attentes envers tout ce qui nage, mord, ou complote à 30 mètres de profondeur. Préparez vos tubas, on plonge dans l’humour mordant de cette critique.

Peur Bleue commence avec une intrigue digne des meilleurs livres de science-fiction. Des scientifiques installés dans une station sous-marine isolée travaillent sur un projet ambitieux et éthiquement discutable : augmenter la taille du cerveau des requins mako afin de trouver un remède contre la maladie d’Alzheimer. Oui, rien que ça. Mais comme souvent dans ce genre de scénario, les choses tournent mal. Les requins, dotés d’une intelligence surnaturelle, décident que l’heure est venue de se libérer de l’emprise humaine. Ce qui commence comme une expérience scientifique ambitieuse se transforme rapidement en un jeu de survie sous-marin.

Ce qui frappe dans Peur Bleue, c’est son équilibre constant entre action et absurdité. Les scènes d’action, bien que parfois un peu clichées, sont indéniablement efficaces. Les explosions et les moments de suspense sont rythmés et bien orchestrés, même si certaines situations frôlent le ridicule. Prenons par exemple la célèbre scène où un requin surgit pour interrompre le discours inspirant de Samuel L. Jackson. Ce moment même est devenu une référence culturelle, et pour une bonne raison : il est à la fois choquant, hilarant, et parfaitement absurde.

Parlons justement de Samuel L. Jackson, qui électrise l’écran à chacune de ses apparitions. Son personnage, un homme d’affaires pragmatique et autoritaire, apporte un élément de tension supplémentaire. Mais il ne faut pas oublier les autres protagonistes, notamment Saffron Burrows dans le rôle de la scientifique ambitieuse et Thomas Jane, qui campe le héros classique et un peu bourru. Malheureusement, les personnages secondaires manquent parfois de profondeur, et leurs dialogues semblent tout droit sortis d’un manuel de clichés hollywoodiens. Cela dit, leurs interactions sont souvent suffisamment divertissantes pour compenser ce défaut.

En ce qui concerne les requins, ils sont les vraies stars du film. Leur intelligence accrue les rend non seulement plus dangereux, mais également presque machiavéliques. Ces squales ne se contentent pas de foncer droit sur leurs victimes comme dans d’autres films de requins ; ils planifient, manipulent, et tendent des pièges. Bien que cela défie toute logique biologique, cette représentation exagérée est ce qui rend Peur Bleue si mémorable. Le seul problème, cependant, réside dans les effets spéciaux. Les CGI, bien que novateurs pour leur époque, n’ont pas très bien vieilli. Les requins générés par ordinateur manquent parfois de fluidité, ce qui peut rendre certaines scènes involontairement drôles.

Le film ne serait pas complet sans ses moments totalement improbables. Parmi les scènes les plus marquantes, on peut citer celle où un personnage utilise un four pour échapper à un requin. Oui, vous avez bien lu : un four. Ce genre de situations, qui défient la logique et les lois de la physique, est l’une des raisons pour lesquelles Peur Bleue est aussi divertissant. Vous savez que ce que vous voyez est ridicule, mais vous ne pouvez pas vous empêcher de regarder avec un grand sourire.

Malheureusement, tout n’est pas parfait dans ce thriller aquatique. Le scénario souffre de nombreuses incohérences et de raccourcis narratifs. Les motivations des personnages sont souvent floues, et certaines décisions semblent prises uniquement pour servir l’action, sans réelle justification. De plus, le film s’appuie un peu trop sur les clichés du genre, ce qui peut devenir lassant pour les spectateurs habitués à ce type d’histoires.

Malgré ses défauts, Peur Bleue reste un film incroyablement divertissant. Il ne prétend pas être une œuvre profonde ou réaliste, et c’est précisément ce qui fait son charme. C’est un thriller qui sait ne pas se prendre trop au sérieux, tout en offrant suffisamment de suspense et d’action pour captiver son public. En définitive, c’est une expérience cinématographique à prendre pour ce qu’elle est : un pur moment de divertissement.

En conclusion, Peur Bleue est comme un fast-food cinématographique. Ce n’est pas très raffiné, mais cela reste étonnamment satisfaisant. Avec ses scènes cultes, ses dialogues absurdes, et ses moments de suspense bien calibrés, ce film est une véritable montagne russe aquatique. Alors, préparez-vous à plonger dans un océan d’émotions et d’éclats de rire involontaires. Vous pourriez bien finir par regarder Peur Bleue encore et encore, juste pour le plaisir de revivre ses moments les plus improbables.

Les + :

  • Une intrigue totalement décomplexée qui mêle science-fiction et thriller aquatique.
  • Samuel L. Jackson dans un rôle marquant (même si... vous savez ce qui lui arrive).
  • Les requins intelligents, devenus des icônes du cinéma absurde.
  • Des scènes cultes, dont certaines à mourir de rire, intentionnellement ou non.
  • Un rythme soutenu qui ne laisse jamais place à l'ennui.


Les - :

  • Des effets spéciaux en CGI qui ont mal vieilli, rendant certaines scènes presque caricaturales.
  • Des personnages souvent peu développés et stéréotypés.
  • Un scénario truffé d’incohérences qui défient la logique, même dans un contexte fantastique.
  • Quelques dialogues qui semblent sortis tout droit d'un manuel de films B.

★★★☆☆ : Film vu plusieurs fois et je persiste à penser que ce film est le fast-food des thrillers marins : satisfaisant, mais pas toujours digeste.

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