Ah, Predators (2010). Ce film qu’on regarde avec un mélange d’excitation et de perplexité, comme lorsqu’on découvre une boîte de raviolis périmés dans son placard : on sait que ça peut être bon, mais on hésite. En tout cas, c’est un film qui a le mérite d’exister, et c’est déjà pas mal pour une saga qui a connu des hauts (Predator, 1987) et des bas (Aliens vs. Predator : Requiem, 2007, oui, on parle de toi).
Le concept est simple mais efficace : une bande de durs à cuire (et de clichés ambulants) se réveille en pleine chute libre pour atterrir sur une planète inconnue. Pas de bol, c’est en fait une réserve de chasse pour Predators. Dès lors, c’est une partie de Battle Royale intergalactique où nos pauvres humains doivent tenter de survivre face à des chasseurs cosmiques équipés comme des soldats de Call of Duty sous stéroïdes.
On retrouve Adrien Brody en mode badass de substitution, parce que pourquoi pas. Après tout, si un pianiste peut survivre à la Seconde Guerre mondiale, il peut bien affronter quelques aliens, non ? Brody nous gratifie donc d’une voix rauque à la Christian Bale sous anxiolytiques, d’abdos acquis en moins de six mois et d’une intensité dramatique qui frôle parfois l’auto-parodie.
Autour de lui, un casting sympathique mais assez convenu : une sniper mystérieuse (Alice Braga), un yakuza silencieux (Louis Ozawa Changchien), un détenu psychopathe (Walton Goggins), un médecin un peu trop gentil pour être honnête (Topher Grace), et Laurence Fishburne qui semble être là pour encaisser un chèque. Ah oui, et Danny Trejo, mais comme d’habitude, il fait du Danny Trejo (c’est-à-dire mourir trop vite).
Côté monstres, le film tente d’innover avec deux factions de Predators : les "classiques" et les "Super Predators". Malheureusement, la différence est à peu près aussi subtile qu’entre un chat et un chat obèse. Ces nouveaux Predators sont plus grands, plus forts, plus méchants, mais aussi moins iconiques que leur aîné de 1987.
Les scènes d’action font le taf, avec quelques bons moments de tension et une ambiance de jungle qui rappelle le premier film. Mais à force de trop vouloir en faire, Predators finit par ressembler à un best-of de la saga, sans jamais atteindre la maestria du film original.
Au final, Predators est un divertissement honnête, mais qui manque de personnalité. C’est un peu comme un burger surgelé : ça cale une faim de Predator, mais ce n’est pas un festin mémorable. Le film essaie de marcher sur les traces du premier, mais avec des godasses trop grandes. Dommage, car avec un peu plus d’audace, il aurait pu être plus qu’un simple Predator 1.5.
En attendant, si vous voulez voir des monstres chasser de l’humain en pleine jungle, ce film fait le job. Juste, ne vous attendez pas à être surpris. Parce qu’ici, la plus grande révélation, c’est qu’Adrien Brody a des muscles. Et ça, c’est peut-être le plus grand twist du film.
Figurine articulée en PVC d'environ 18 cm
Figurine en vinyle de 9 cm
Figurine en vinyle d'environ 9 cm