Hier, j'ai regardé un film: "Sister Act"

Aparté : Hier, comme beaucoup, j'apprenais le décès de l'actrice Maggie Smith à 89 ans. Dans un sempiternel déluge de bonnes pensées nauséabondes, chaque média a mis en avant son rôle unique de McGonagall dans la saga Harry Potter ou encore Violet dans Downtown Abbey, oubliant au passage les décennies de rôle au théâtre, à la télé ou au cinéma en tant qu'actrice. Une honte! Je ne pouvais laisser passer cela. J'ai donc regardé, de nouveau, le premier film qui m'a permis de découvrir et retenir son nom, par sa performance incroyable. Et je vous invite à découvrir sa filmographie qui reflète un peu mieux sa carrière, que le château de Poudlard ou le domaine de Downton.

Sister Act : Quand Whoopi Goldberg sauve un couvent à coups de gospel et de groove

Ah, Sister Act… Ce film culte des années 90 où Whoopi Goldberg, déguisée en religieuse, révolutionne un couvent aussi austère qu'un mercredi pluvieux. C’est un peu comme si la comédie musicale et le thriller de mafieux avaient eu un bébé improbable, et il en est sorti ce chef-d’œuvre de la culture pop. Que vous soyez un fan de gospel ou que vous ayez juste une tendresse inexplicable pour les habits monastiques, il est difficile de ne pas aimer cette comédie musicale pétillante, un peu kitsch, mais infiniment réjouissante.

Pour ceux qui n'ont pas encore eu la chance d'assister à ce joyeux festival d'habits de nonnes virevoltants (est-ce qu'il existe encore des gens dans cette catégorie ?), le pitch est simple : une chanteuse de cabaret à Las Vegas, Deloris Van Cartier (Whoopi Goldberg), devient témoin d’un meurtre. Pour échapper à la mafia qui en veut à sa peau, elle est cachée dans un couvent par la police. Oui, vous avez bien lu, un couvent. Un cabaret ? La mafia ? Un couvent ? Tout ça dans le même film ? Eh bien, oui, et c'est aussi délirant que cela en a l'air.

La diva qui rencontre les sœurs

Dès son arrivée, Deloris est comme un poisson hors de l'eau. On peut la comprendre, après tout, on n'a pas vraiment l'habitude de voir une showgirl glamour se frotter aux réalités de la vie monastique. C'est un peu comme si Beyoncé décidait de tout quitter pour devenir moniale à temps plein. Vous imaginez la scène ? « Qui veut du thé ? Non, merci, je préfère un latte macchiato. » Eh bien, c'est exactement ce qui se passe pour Deloris. Le contraste est hilarant.

Les religieuses la regardent avec un mélange d'incompréhension et de scepticisme, particulièrement la sévère Mère Supérieure (interprétée avec brio par Maggie Smith, qui, entre parenthèses, était une sorte de prototype de la future Professeur McGonagall). Deloris, quant à elle, semble aussi à l'aise dans cet environnement qu'un chat dans une baignoire. Le décalage entre son univers tapageur et la sobriété austère du couvent est l'une des sources principales du comique du film.

Révolution en soutane

Tout commence vraiment à décoller lorsqu’on assigne Deloris à la chorale du couvent. Le groupe de sœurs chante plus faux qu’un chaton pris dans un tambour de machine à laver, et leur répertoire est aussi vivant qu'une feuille de papier sous une pluie battante. Deloris, qui a l'âme d'une diva, décide qu'il est temps d’injecter un peu de groove dans cette atmosphère poussiéreuse. Elle transforme rapidement la chorale en un groupe de gospel vibrant et entraînant. Exit les chants tristes et monotones, bonjour les harmonies enjouées et les claquements de mains. Le changement est si radical qu’on pourrait croire qu'Aretha Franklin s'est réincarné en nonne.

La magie du film réside dans la transformation des personnages. Chaque sœur, avec ses petites particularités, devient un personnage à part entière. Il y a Sœur Marie Patrick (Kathy Najimy), joyeuse et toujours enthousiaste, qui pourrait donner envie à n'importe qui de sourire, même un lundi matin à 7h. Ou encore Sœur Marie Robert (Wendy Makkena), la timide et réservée, qui va révéler une voix de soprano capable de faire frissonner d'émotion une salle entière.

Le film montre que parfois, un peu de nouveauté et de créativité peuvent transformer même les environnements les plus rigides. Après tout, si un couvent peut passer de l’ennui mortel à un spectacle de gospel digne d’un concert de Beyoncé, tout est possible !

Une mafia, des nonnes et un suspense improbable

Mais ne vous méprenez pas, Sister Act n’est pas qu’une comédie musicale feel-good. Le film réserve aussi son lot de suspense, puisqu’il ne faut pas oublier que la mafia est toujours à la recherche de Deloris. Imaginez la scène : des gangsters endurcis envahissant un couvent rempli de religieuses… C’est comme un épisode de The Sopranos qui croiserait Le nom de la rose.

Le contraste entre la menace bien réelle de la mafia et l'innocence des sœurs crée des moments comiques absolument irrésistibles. Qui pourrait oublier cette scène où les gangsters se retrouvent confrontés à une armée de nonnes déterminées, en habits de cérémonie, qui les regardent avec une solennité presque intimidante ?

À un moment, on se demande même si la chorale pourrait servir de stratégie de diversion pour échapper à ces truands. Imaginez un instant les mafieux dansant contre leur gré sous l'effet d'une performance de gospel entraînante. Avec Whoopi Goldberg à la baguette, tout semble possible.

La musique, le cœur du film

Si Sister Act est aussi mémorable, c'est en grande partie grâce à sa bande-son exceptionnelle. Les chansons de gospel, modernisées par Deloris, sont devenues emblématiques. Qui aurait cru que des nonnes pourraient remixer My Guy ou I Will Follow Him avec autant d'enthousiasme et d'énergie ? La chorale devient rapidement le centre d’attention de toute la ville, attirant des foules immenses, et même le Pape en personne finit par se déplacer pour assister à une de leurs représentations.

Vous imaginez ? Le Pape ! Si ce n'est pas une validation ultime, je ne sais pas ce que c'est. Peut-être que, dans une autre vie, il aurait été manager d'une chorale de nonnes. Après tout, avec le nombre de miracles dans l’Église, un groupe de religieuses devenant des stars de la chanson ne semble pas si farfelu.

Un film qui ne vieillit pas

Plus de 30 ans après sa sortie, Sister Act continue de séduire les spectateurs du monde entier. Pourquoi ? Parce que derrière ses gags et son humour léger, le film porte un message intemporel sur la transformation, l’amitié et l’ouverture d’esprit. Il montre qu’avec un peu de foi (et beaucoup de groove), même les situations les plus improbables peuvent se résoudre. Et soyons honnêtes : qui n'aime pas une histoire où des nonnes sauvent la mise en chantant ?

En conclusion, Sister Act est bien plus qu'un simple film des années 90. C'est une comédie musicale qui met de bonne humeur, un hymne à la créativité et à l’amitié, le tout servi avec des performances inoubliables de Whoopi Goldberg et un casting tout aussi charmant. Et si vous ne l'avez pas encore vu (vraiment ?), il est temps de corriger cela. Après tout, on ne sait jamais quand on pourrait avoir besoin de quelques leçons de gospel pour sauver la mise.

Les + : actrices charismatiques, humour léger, bande-son entraînante, personnages attachants, scénario original, scènes musicales mémorables.

Les - : scénario simple, quelques clichés

★★★★★ : film vu, revu et rerevu! Et je ne m'en lasse pas, c'est un classique qui ne perd jamais son groove!

Et vous, qu'avez-vous penser de ce film lors de votre premier visionnage ? Dites-le nous en commentaire!