Parfois, un film sort de nulle part et vous attrape en plein cœur, sans prévenir. Togo est de ceux-là. Imaginez une histoire vraie, un paysage glacial, des chiens de traîneau héroïques, et Willem Dafoe avec un pull en laine épaisse qui ferait jalouser n’importe quel influenceur Instagram. Ajoutez-y une dose de courage, une poignée d’émotion, et un héros canin nommé Togo, et vous obtenez un film qui fait fondre même les cœurs les plus gelés.
Pour ceux qui l’ignorent, Togo raconte l’histoire incroyable d’un attelage de chiens qui a traversé l’Alaska glacial en 1925 pour livrer un sérum salvateur à une ville en proie à une épidémie. Mais attention, ici, pas de place pour les clichés : ce n’est pas Balto le gentil toutou star de notre enfance. Non, Togo, c’est le vrai MVP (Most Valuable Pup). Petit, espiègle, et souvent considéré comme "trop turbulent", Togo prouve qu’il ne faut jamais sous-estimer quelqu’un (ou un chien) avec du mordant.
Le film nous transporte dans l’Alaska des années 1920, où les températures sont aussi hostiles que les moustaches de Willem Dafoe sont impressionnantes. Ce dernier incarne Leonhard Seppala, le musher grincheux mais attachant, qui n’a pas vraiment choisi de devenir un héros. Pourtant, avec Togo, il va affronter des vents glacés, des lacs gelés, et des tempêtes si violentes qu’on se demande pourquoi personne n’a proposé un chocolat chaud avant de partir.
Togo n’est pas un chien comme les autres. Dès son plus jeune âge, il se distingue par une énergie débordante et une intelligence rusée. Quand les autres chiots dorment tranquillement, lui, il escalade des clôtures, dévore des chaussures, et s’échappe avec la grâce d’un Houdini canin. Mais derrière cette apparente hyperactivité se cache un chien au grand cœur, prêt à tout pour prouver sa valeur.
Le film ne se contente pas de raconter une aventure héroïque, il explore aussi la relation entre Seppala et Togo. Une relation qui commence mal (imaginez un premier rendez-vous catastrophique), mais qui se transforme en une amitié indéfectible. Si vous ne pleurez pas au moins une fois, on vous soupçonnera d’avoir un cœur aussi gelé que l’Alaska.
Le paysage alaskien joue un rôle essentiel dans Togo. Les montagnes enneigées, les lacs gelés, les forêts silencieuses… Chaque plan est un tableau digne d’une carte postale, si tant est que vous aimiez les cartes postales où l’on risque de perdre un doigt à cause du froid. On sent presque les bourrasques glaciales à travers l’écran, ce qui vous donnera envie de vous emmitoufler dans une couverture et de remercier le chauffage central.
Togo n’est pas qu’un film sur un chien courageux, c’est une véritable montagne russe émotionnelle. Vous riez devant les pitreries de Togo, vous frissonnez devant les dangers qu’il affronte, et vous pleurez (beaucoup) devant son incroyable bravoure. C’est le genre de film où vous regardez discrètement autour de vous pour vérifier que personne ne vous a vu renifler bruyamment.
Et puis, il y a ces moments où vous vous dites : "Mais pourquoi est-ce que je regarde ça avec un bol de pop-corn, alors que j’ai envie d’un chocolat chaud et d’un gros câlin ?" Car oui, Togo vous rappelle l’importance des petites choses : un lien spécial avec un animal, une mission impossible accomplie grâce à la détermination, et le pouvoir d’une truffe humide qui n’abandonne jamais.