Vesper Chronicles est ce genre de film qui vous fait réaliser que, parfois, un monde post-apocalyptique pourrait être aussi fascinant qu’inquiétant. Imaginez une terre où la nature a repris ses droits, mais pas de la manière douce et bucolique qu’on aurait espéré. Entre les étranges plantes bioluminescentes et une société en décomposition, Vesper Chronicles nous emmène dans un univers aussi beau qu’implacable, à travers les yeux d’une adolescente qui refuse de baisser les bras. Préparez-vous à une expérience cinématographique à la fois intense, poétique et un brin loufoque.
Dans un futur où l’écologie a fait une overdose de science-fiction, nous suivons Vesper, une jeune fille brillante qui, au lieu de passer son temps sur TikTok (s’il existait encore), préfère bidouiller des expériences génétiques. Accompagnée de son drone à l’humour discret mais efficace (doublé par Eddie Marsan), elle tente de naviguer dans un monde dévasté par la cupidité humaine et dominé par des élites retranchées dans leurs citadelles high-tech. Lorsque Vesper rencontre une étrangère mystérieuse, les choses prennent une tournure encore plus chaotique… mais aussi étrangement optimiste.
Raffiella Chapman incarne une Vesper convaincante et touchante, jonglant entre détermination farouche et vulnérabilité adolescente. Eddie Marsan, bien qu’absent physiquement, apporte une présence ironique au drone compagnon, qui aurait presque mérité son propre spinoff. Quant à Rosy McEwen, elle joue l’étrangère avec une énigmatique intensité qui garde le spectateur sur ses gardes.
L’histoire de Vesper Chronicles déroule une fable futuriste sur les dérives de l’humanité et les conséquences environnementales de nos choix. Si certains éléments du scénario sont prévisibles, l’esthétique unique et l’étrange beauté du monde créé compensent largement. La relation entre Vesper et son drone équilibre des moments de tension et des éclaircies d’humour subtil.
La véritable star de Vesper Chronicles reste l’univers visuel. Chaque plan semble avoir été peint à la main avec des détails méticuleux. Les paysages désolés, les plantes phosphorescentes et les structures organiques déconcertantes créent une ambiance immersive. Le film joue avec des contrastes entre la fragilité de la vie humaine et la brutalité de ce nouveau monde.
Parce que c’est une lettre d’amour à la science-fiction intelligente et à l’écologie, un rappel que l’espoir peut éclore même dans les endroits les plus improbables. Parce qu'il s'agit d'un film belgo-franco-lituanien, ce qui amène cette question simple: depuis quand n'avez-vous pas vu un film de science-fiction français qui tient la route? Et puis, honnêtement, quand avez-vous vu pour la dernière fois une fleur éclore ?
Les + et – du film :
+ Un univers visuel unique et immersif.
+ Une héroïne attachante et inspirante.
+ Des thèmes écologiques pertinents et d’actualité.
– Une intrigue parfois lente.
– Certains personnages secondaires peu développés.