Hier,j'ai regardé un film: "La Ligne Rouge"

Hier,j'ai regardé un film: "La Ligne Rouge"

 Kara 

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  Ciné

La Ligne Rouge (1998) : quand la guerre devient poésie... ou un mystère !

Ah, La Ligne Rouge, ce monument du cinéma de guerre qui, à première vue, te vend des explosions et des fusillades, mais qui finit par te livrer des réflexions philosophiques sur la nature humaine, la vie, la mort, et peut-être même le sens caché derrière le mystère du dernier biscuit au chocolat que tu n’as pas pu manger. Terrence Malick, le réalisateur au talent incontesté pour magnifier la beauté de la nature, nous plonge dans un conflit militaire qui pourrait presque faire oublier qu’il y a une guerre en cours. Entre deux vues sublimes d’un papillon volant dans les prairies et une musique qui semble sortie tout droit d'un film romantique, on te glisse subtilement quelques scènes de batailles, histoire de te rappeler pourquoi tu es là.

On commence par le contexte : Seconde Guerre mondiale, Pacifique. Et voilà notre point de départ pour trois heures de… tout et n’importe quoi. Mais attention, c’est du n’importe quoi poétique. Les soldats, censés être en pleine bataille pour Guadalcanal, passent autant de temps à se poser des questions existentielles qu’à tirer sur l’ennemi. Si tu t’attends à un remake de Il faut sauver le soldat Ryan, où chaque minute est une explosion d’action, tu risques d’être un peu déçu. Ici, c’est plus méditation dans la jungle que attaque frontale. Et ça, c’est clairement du Malick.

Une distribution cinq étoiles (mais où sont-ils passés ?)

L’un des grands mystères de La Ligne Rouge réside dans son casting impressionnant. Cela commençait bien sur le papier. Imagine un plateau de cinéma où se croisent Sean Penn, Nick Nolte, John Travolta, George Clooney, Adrien Brody, Jared Leto et Woody Harrelson. Oui, tous ces gens-là ont bel et bien participé au film. Mais le problème, c’est qu’à un moment donné, tu te demandes : « Où sont-ils passés ? » George Clooney apparaît littéralement deux minutes à la fin. Juste assez pour dire « Hey, c’est moi, George ! », puis disparaître. Un peu comme cette personne qui arrive à la fête alors que tout le monde est déjà sur le point de partir. Quant à Adrien Brody, censé être le personnage principal, il a été réduit à une figurine silencieuse. Comme quoi, même dans les films, il faut parfois se battre pour avoir du temps d’écran. Il parait même que Gary Oldman, Mickey Rourke était présent dans la version d'origine (de six longues heures).

Poésie, voix off et grenades

L’élément clé du style de Malick, c’est cette petite voix intérieure, le commentaire philosophique en voix off qui accompagne chaque scène. C’est censé t’élever spirituellement, te faire réfléchir. Mais honnêtement, après une heure et demie de ce traitement, tu commences à te demander si le soldat qui se questionne sur la beauté des vagues et des arbres ne ferait pas mieux de se concentrer sur ce qui se passe autour de lui. À un moment donné, tu as juste envie de crier : « Les gars, arrêtez de regarder les nuages et essayez de rester en vie ! »

Et puis il y a ces plans, interminables, sur la nature. Certes, c’est joli. Mais entre les grenades qui explosent et les rafales de mitrailleuses, on ne peut s’empêcher de se demander si tout ça n’est pas un peu hors sujet. Peut-être que la jungle qui respire symbolise l’oppression de la guerre, ou peut-être que Malick voulait juste montrer qu'il sait filmer des arbres. Va savoir.

Les personnages : un drame philosophique... ou un désordre chaotique ?

Un autre défi avec La Ligne Rouge, c’est de suivre l’histoire des personnages. Ou plutôt d'essayer de comprendre qui est qui. Il y a tellement de soldats qui s'interrogent sur leur propre existence que tu finis par les confondre. L’un d’eux pense à sa femme (ou à son chien, on n’est plus sûr), un autre rêve de fuir dans une cabane dans la forêt, et un troisième se demande s’il va mourir. Spoiler : probablement, oui.

Et puis, il y a Nick Nolte, qui incarne le colonel Tall. C’est peut-être le seul à ne pas être en mode poète guerrier. Lui, il veut juste prendre la colline, coûte que coûte, en hurlant ses ordres comme s’il était dans un autre film (OUI Sergent instructeur!). Mais même là, tu te demandes s’il ne se pose pas des questions sur le sens de la vie après chaque phrase.

Une ambiance visuelle (et sonore) magistrale

Bon, on ne peut pas retirer à Terrence Malick son génie visuel. Chaque plan est une œuvre d’art. Tu pourrais pratiquement faire des captures d'écran du film et les vendre comme des toiles. Mais là encore, pour un film de guerre, l’action est loin d’être l’élément principal. C’est comme si les batailles étaient un prétexte pour philosopher tranquillement sous les cocotiers. Quid du côté historique? A défaut, j'aurai espérer un peu d'histoire sur cette fameuse bataille de Guadalcanal. Ah si, on entrevoit une seconde le nom sur une carte déplié, en haut de l'écran. 

Et la musique ! Ah, Hans Zimmer. On sent que ce dernier a fait de son mieux pour ajouter un peu de tension dramatique. Parfois, la musique monte si haut que tu te dis : « Ça y est, une scène épique arrive ! » Mais non. Juste un soldat en train de regarder les étoiles ou un autre qui scotch sur une feuille dans la main. Si c’est ça, l’épopée de la Seconde Guerre mondiale, on a manqué quelques cours d’histoire.

Conclusion : quand la guerre rencontre la poésie

En fin de compte, La Ligne Rouge est un film unique, mais pas pour tout le monde. Si tu es d’humeur pour une séance méditative et introspective, avec une touche de conflit armé, c’est peut-être exactement ce que tu cherches. Si tu veux juste voir des explosions, des batailles épiques ou un récit historique, prépare-toi à quelques frustrations. Même la partie philosophique qui est censé être le fil rouge du film est complétement désordonné, chaotique et incohérente avec le reste. Mais quoi qu’il en soit, ce film reste un classique pour son audace et sa beauté visuelle, parait-il. Même si tu en ressors avec plus de questions que de réponses.

Les + : visuellement magnifique

Les - : trop de digressions, manque d’action, rythme inégal, trop contemplatif, réflexion philosophique décousue, difficile à suivre.

★☆☆☆☆ : film vu une fois et... je ne suis toujours pas sûr de ce que j’ai vu, mais je sais que je ne le reverrai jamais.

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