Hokuto no Ken 3 : Shinseiki Souzou Seiken Retsuden (Famicom)
Développeurs : Shoei System / Bears
Éditeur : Toei Animation
Date de sortie : 19 octobre 1989
Je vous avais laissés, haletants, avec le crossover fou Famicom Jump : Hero Retsuden, sorti début 1989 sur Famicom (voir ma chronique du 30 juin 2024). Un T-RPG dans lequel figurait Kenshiro, le héros le plus bourrin de la création (Hokuto no Ken = Ken le Survivant), et qui faisait regretter le fait que notre badass de service n’ait pas eu droit à des RPG rien que pour lui. En effet, seuls deux jeux de plateformes/action assez peu engageants étaient parus sous sa bannière. Eh bien, il aura suffi d’attendre huit petits mois pour voir fleurir un RPG au tour par tour Hokuto no Ken ! Fleurant le bon filon, les développeurs se lancèrent assez rapidement avec une équipe de seulement neuf personnes (producteurs compris, sinon ils étaient six). Bon, ce qui devait arriver arriva : c’est une daube monumentale.
En premier lieu, certains personnages morts dans l’œuvre de Tetsuo Hara ne le sont plus ici. Ensuite, Ken va parcourir avec ses potes d’infortune (inutiles) des donjons qui se répètent sans cesse et finissent par vous dégoûter du principe même de jeu vidéo. Les combats sont nazes à en crever, en cela que les animations sont grotesquement absentes, qu’on ne voit que les têtes des protagonistes (imaginez des combats de RPG avec uniquement les portraits utilisés en haut des dialogues), et surtout toutes les attaques (y compris les spéciales) rendent la même chose à l’écran : pif paf pouf. Ce serait presque risible, si ce n’était pas si triste. La palme de la honte revient aux dialogues. Ils sont non seulement lamentables, mais en plus leur grammaire est pourrie. Imaginez la joie d’un occidental qui se retrouve face à ça, et pleurez.
Verdict : 05/20Ce titre est une infamie. Il est rigoureusement inintéressant, absolument grotesque et tout à fait inutile. Vous ne saviez pas qu’il existait ? Vous aviez de la chance. Kenshiro méritait mieux que ça. Ça tombe bien, ils ont fait des suites. Et comme par hasard… je les ai. Nous verrons cela bientôt.