Immortals Fenyx Rising (PS4, Xbox One, Switch, Xbox Series, PS5)
Développeur : Ubisoft Québec
Éditeur : Ubisoft
Date de sortie : 3 décembre 2020
« Hey, Robert ! Maintenant qu’on a terminé Assassin’s Creed Odyssey, faut qu’on se trouve une nouvelle licence à développer. Histoire de pas perdre la main. Le souci, c’est que j’ai rien de bien sympa dans les cartons.
- T’en fais pas, Georges, j’ai une idée. En ce moment je joue pas mal au nouveau Zelda. Eh bien, regarde… On pourrait peut-être mixer les deux pour faire semblant de ne pas trop pomper l’un et l’autre.
- Tu crois que les gens ne vont rien remarquer ?
- Oh, si, mais on dira que c’est un hommage.
- Comme on a fait avec Child of Light et Grandia ?
- Exactement.
- Emballé, c’est pesé ! »
C’est en gros ce qui a dû se passer dans les bureaux d’Ubisoft Québec lors du brainstorming au Ricard qui a donné naissance à Immortals Fényx Rising. Car le jeu est clairement une repompe éhontée des deux titres précités. Il s’agit d’un monde ouvert dans un univers proche de la Grèce antique (on invente un endroit magique et on y fout le maximum de références branques pour faire comme s’il s’agissait d’un documentaire) qu’il faudra visiter en long, en large et en travers aux commandes de son avatar roux. Le personnage va – très rapidement – bénéficier de pouvoir très utiles pour cela (il va surtout planer, en fait), et c’est à peu près tout ce qu’il y a dans le jeu. Oh, j’y ai bien trouvé un semblant de scénario, mais on s’en fout royalement vu que tous les trois mètres on a un truc inutile à faire… que l’on va forcément faire.
Verdict : 15/20
Immortal Fényx Rising est un jeu qui se laisse vraiment faire avec plaisir, si l’on supporte l’humour lourd et franchement redondant des personnages. Lionnel Astier est mis en avant sur la jaquette du jeu, et c’est normal : c’est le seul doubleur qui fait le boulot (et encore). Pour le reste, c’est assez lisse. Graphiquement, on a droit à une technique éprouvée qui ne surprendra pas fin 2020, et à un univers coloré qui est paradoxalement entre le « pour enfants » et le « pour adultes ». Bref, un jeu qui a le cul entre deux chaises et qui aurait mérité plus d’efforts.