Konpeki no Kantai (PC-FX)
Développeur : Micro Cabin Corp.
Éditeur : NEC Home Electronics
Date de sortie : 31 mars 1995
Le 18 juillet 2024, je vous avais conté comment certains Japonais pouvaient prendre un malin plaisir à retranscrire l’histoire de la seconde guerre mondiale « à leur manière », par exemple en glorifiant les nazis. Mais il ne s’agissait pas d’un acte isolé, puisque de nombreux jeux de stratégie – inexportables, mais ce n’est pas le propos de leurs auteurs souvent très nationalistes - utilisent ces principes révisionnistes. Un autre cas d’école se nomme Konpeki no Kantai (ou plus communément appelé « Deep Blue Fleet »). Il s’agit au départ d’une succession de livres, puis d’une série animée de 32 épisodes. Dans ces œuvres, le protagoniste de l’histoire est un personnage historique réel : l’amiral Isoroku Yamamoto. Personnage important dans les batailles de Pearl Harbor et de Midway, son avion fut abattu par l’Air Force américaine en avril 1943.
Dans Konpeki no Kantai, Isoroku Yamamoto meurt comme dans la réalité, puis est transporté dans une réalité alternée… en 1905, après la bataille de Tsushima. Il a à nouveau 21 ans, et fort de sa connaissance du futur, il va essayer de changer le cours de l’histoire afin que le Japon ne subisse pas l’humiliation américaine. Attention, hein, pas pour que le Japon ne s’allie pas à Hitler, hein. On reste dans un « Make Japan Great Again » qui ferait rougir Donald Trump.
Aujourd’hui, je veux juste vous parler de la version PC-FX (il y eut également une version PC-9801 en décembre 1994 que l’on peut oublier). Celle-ci est plutôt fruste, avec pour seul point visuel convainquant des morceaux de l’anime en vidéo. La gestion des flottes et des vaisseaux est primordiale, mais gardez en tête que votre but ultime est de triompher des Américains. C’est tout de même compliqué, idéologiquement parlant.
Verdict : 14/20Cette version PC-FX est vraiment basique et peu attirante, malgré un fort potentiel tactique. On peut tout de même apprécier la jaquette qui envoie le bois. Même si je lui préfère celle de la version Super Famicom. Oh, mais j’en dis trop. Rendez-vous demain pour comprendre où je veux en venir…