Konpeki no Kantai (Super Famicom)
Développeur : Access
Éditeur : Angel
Date de sortie : 2 novembre 1995
Comme vous l’aviez deviné hier, Konpeki no Kantai est re-re-resorti en l’espace de quelques mois sur une nouvelle plateforme : la Super Famicom. Et cette fois-ci, l’audience est beaucoup plus élevée… et le jeu très différent.
Bon, il reprend le même pitch, c’est vrai : on revient dans le passé d’ Isoroku Yamamoto, on revit les grandes batailles japonaise de la Seconde Guerre mondiale en glorifiant le Japon… Mais vous devez vous demander si tout cela n’est pas un peu amoral ? Ah, j’ai oublié de vous dire un truc : les Japonais sont nationalistes, mais pas trop dingues. Comme il est compliqué de devenir copain avec Hitler dans un jeu, on va changer les enjeux. Dites-vous que dans Konpeki no Kantai, on va tout d’abord prendre le dessus sur les Américains, mais ce n’est pas tout. En effet, les Japonais vont par la suite rejoindre les Alliés. Pourquoi ? Oh, mais parce que le vilain Hitler est devenu jaloux de la puissance inaltérable des Japonais tout-puissants. Alors ils vont défoncer le moustachu qui crie tout le temps à la tête des troupes alliées. Ouais, je vous avais dit que c’était un poil révisionniste. Et nationaliste.
Cette mouture Super Famicom voit surtout un nouveau développeur poindre : Access. Et celui-ci est bien au fait de ce qui fonctionne dans les RPG tactiques sur la console, comme Super Robot Taisen : les cases carrées et les attaques qui claquent, avec des animations en 2D. Et ça fonctionne carrément bien.
Verdict : 16/20
La jaquette de cette mouture de Konpeki no Kantai est fabuleuse, avec son dynamisme hallucinant (ce pour quoi j’ai acheté le jeu au départ), tout en hauteur. Et le titre est à l’aune de cette jaquette : bien meilleure que les autres versions. Tous les codes habituels des T-RPG japonais sont respectés (ou plagiés, c’est selon), avec ses cartes en 3D isométrique et ses menus très clairs. On prend un véritable plaisir à revisiter cette portion de l’histoire. Et puis finalement, si Hitler perd à la fin, tout va bien, non ? À part pour les historiens, tous en PLS.