Legend of Mana (PlayStation)
Développeur : Square
Éditeur : Square
Dates de sortie :
- Japon : 15 juillet 1999
- USA : 7 juin 2000
Il n’est pas normal que je vous narre le sort de Legend of Mana alors que je n’ai pas encore évoqué Secret of mana et Seiken Densetsu 3, les deux opus précédents de la saga ? Legend of Mana est un spin-off, alors ce n’est pas franchement problématique. À vrai dire, ce jeu est tellement à part qu’il se suffit à lui-même.
Legend of Mana reprend le lore générique de la saga des Mana, en cela que l’on n’est pas dépaysé lorsqu’on l’a entre les mains. Tout est aussi mignon que dans Secret of Mana, y compris les ennemis, et l’arbre Mana est bien là. Enfin… Il a eu un léger souci il y a 900 ans, puisqu’il a quasiment entièrement brûlé. Oups. Bien entendu, cela a généré quelques légères tensions entre les diverses races du monde de Fa’Diel. Oui, bon, ça a carrément dégénéré en guerre mondiale pour bénéficier des derniers bénéfices de l’arbre.
Le joueur incarne un héros ou une héroïne qui devra restaurer le monde et sa beauté, et en passant faire en sorte que les peuples ne se fassent plus trop la gueule. Oui, une quête somme toute assez aisée, hein. Sauf qu’il ne le sait pas vraiment, car il n’y a pas de scénario. Enfin, si, mais il est totalement caché au début du jeu. Le héros va ainsi découvrir des pans de l’histoire par le biais de quêtes annexes qui se révéleront être des arcs narratifs importants, et ainsi également reconstruire l’histoire du monde. La complexité de ce titre est reflétée par la taille de son guide japonais : 600 pages !
Verdict : 18/20
Très gros succès au Japon (pays habitué aux scénarios complexes de Square comme dans les Sa-Ga), Legend of Mana a été bien moins reçu aux USA, scellant son sort en Europe. D’un abord très difficile pour un joueur ne jurant que par la linéarité habituelle des JRPG, Legend of Mana est une œuvre onirique, dont les plans sont dessinés à la main, dont les musiques de Yoko Shimomura sont fabuleuses, dont l’essence même est la mélancolie et la joie larvée dans le malheur. Il s’agit bien d’un RPG, mais il a quelque chose en plus : une âme.
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