Magic Knight Rayearth (Saturn)
Développeur : Sega AM7 R&D Division
Éditeur : Sega / Working Designs (US)
Dates de sortie :
- Japon : 25 août 1995
- USA : 11 décembre 1998
Au milieu des années 90, le manga à la mode, puis l’anime à la mode, c’est bien le Magic Knight Rayearth des quatre membres de CLAMP. Et forcément, quand ça marche bien on en fait des jeux vidéo. Peut-être même trop de jeux vidéo, et en plus… tous des RPG ! Pour comprendre la folie autour de MKR, dites-vous qu’en décembre 1994 est sorti un jeu sur Game Gear, puis… 6 autres en 1995 ! Un sur Game Gear, deux sur Game Boy, un sur Super Famicom, un sur Sega Pico, et enfin un sur Saturn. C’est de celui-ci dont nous allons parler aujourd’hui.

Bizarrement, ce Magic Knight Rayearth est un jeu très bien produit, avec un budget conséquent et beaucoup de moyens techniques (comme par exemple un doublage presque complet des dialogues). Pour un action-RPG en 2D issu d’une licence de manga, c’est extrêmement rare. En contrepartie, le scénario prend de grosses libertés avec le script original et n’est absolument pas canon. Mais on s’en moque bien, puisque le jeu est excellent.


La version américaine est une fois de plus infâme, à cause du « travail » de Working Designs. Les dialogues sont modifiés pour être plus drôles (comprenez « débiles »), la difficulté est multipliée par 2 ou 3 (le jeu était destiné aux enfants, il en devient injouable pour les adultes) et le doublage est à pleurer. WD a ajouté des explications relatives à ces changements, qui sont… fausses quand on regarde ce qui est contenu sur le CD de jeu. Un CD bonus est ajouté en US, à la gloire de WD. Fun fact : une grosse partie du code source a dû être réécrit par WD car… les développeurs en avaient perdu des morceaux. Un acte manqué, probablement.


Verdict : 17/20Cette note est destinée à la version japonaise, qui est réellement jouable et intéressante. Je préfère ne pas noter la version WD, qui ne reflète pas – une fois de plus – la vision originelle des développeurs (et ils ont mis deux ans et demi pour ça !). C’est dommage, car ce titre est particulièrement beau et transcende les graphismes 2D de la Saturn.