Resonance of Fate (Xbox 360, PS3)
Développeur : tri-Ace
Éditeurs : SEGA
Dates de sortie :
- Japon : 28 janvier 2010
- USA : 16 mars 2010
- Europe : 26 mars 2010
Ayant depuis longtemps jeté aux orties ses oripeaux de constructeur de machines, SEGA avait encore en 2010 une belle corde à son arc : l’édition de jeux. Et on ne peut pas lui reprocher d’avoir osé, encore et toujours, même si les titres étaient loin d’être bankables. C’est ce qui s’est passé avec Resonance of Fate (ou End of Eternity de son nom japonais).
Déjà, le studio responsable du titre est tri-Ace, et c’est loin d’être anecdotique. Composé d’anciens de chez Wolfteam (qui a créé la saga Tales of), il est à l’origine de hits mythiques comme Star Ocean, Valkyrie Profile ou Radiata Stories. Très intimement lié à Square-Enix, son incursion dans le giron de SEGA a de quoi étonner…
Resonance of Fate est un RPG très spécial, au système assez peu conventionnel. Tout d’abord, les trois héros, Vashyron, Zephir et Leanne, portent – outre leurs noms ridicules – un message politique : la Terre a été ravagée par le capitalisme et la pollution, et le monde est aux mains de la technologie, qui par le biais d’une tour purifie l’air. Sauf que tout n’est pas si simple…
RoF est paradoxalement lent et rapide. Il est lent dans sa narration (le manuel du jeu spoile des événements intervenant à plus de 15h de jeu !), mais frénétique dans ses combats. Ceux-ci sont pourtant au tour par tour, mais basés le placement des personnages par rapport aux ennemis. Et on accède rapidement à des combos très stylés (les persos sautent partout, lancent des trucs, font les marioles), des attaques combinées… bref, on en prend plein la vue.
Verdict : 17/20Resonance of Fate était une énorme prise de risque pour tri-Ace et SEGA. Et ça n’a pas payé, le jeu a été un flop qui a nui aux deux… Néanmoins, il a une réelle difficulté (bien dosée), gratifie largement le bon joueur qui réfléchit avant d’agir et propose un système totalement nouveau. Ses défauts ? Trop de quêtes annexes (que l’on peut rater à tout jamais), et une fin absolument bâclée. Franchement, ce n’est pas ça qui doit vous empêcher de goûter à cet OVNI.
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