Sakura Taisen / Sakura Wars (Saturn)
Développeurs : Red Company / Sega CS2
Éditeur : Sega
Date de sortie : 27 septembre 1996
La saga de « T-RPG, dating-sim & visual novel » Sakura Taisen est très connue au Japon, beaucoup moins dans nos contrées. Les seuls épisodes à avoir été publiés hors du Japon sont le cinquième volume (Sakura Wars : So long, my love, sur PS2 et Wii) et le reboot de 2019 « Sakura Wars ». Pas de bol, ce sont les deux moins bons du lot. Sans oublier les dizaines de jeux annexes à la saga dont nous n’aurons jamais eu vent chez nous. Bref, tout cela est très nébuleux pour les profanes.
Sakura Taisen devait être un jeu exceptionnel sur Saturn, et mettre une claque à la concurrence. Pas de bol, le développement dura trois ans au lieu d’un an et demi et coûta un bras à Sega (qui a avoué qu’il s’agissait à l’époque de sa plus grosse production), avec en sus des engueulades très fortes entre les différents studios. Bref, ce fut un chaos monumental. Oji Hiroi joua quasiment sa carrière avec ce titre qu’il voulait créer depuis le début des années 90…
Le jeu en lui-même est très fortement axé sur la drague et les dialogues, avec son système de décision « LIPS » (Live & Interactive Picture System) lors des conversations : en gros, des choix avec un timer qui peuvent s’avérer très dangereux pour le joueur. Le côté stratégique étant tout ce qui intéresse vraiment le RPGiste, celui-ci est heureusement très sympathique et mis en valeur par des graphismes au niveau. Le monde de Sakura Taisen met en avant de jolies jeunes femmes dans des robots steampunks dans les années 35-50. Rien que cela est assez original pour être intéressant.
Verdict : 16/20Loin d’être le meilleur T-RPG du monde, Sakura Taisen est assez représentatif d’une époque et d’une volonté très protectionniste de Sega : c’est un jeu japonais, fait par des Japonais, pour des Japonais, et parlant de Japonais dans un Japon historique, mais steampunk. Il n’est aucunement dédié au monde, aucunement destiné à intéresser les occidentaux. Et c’est exactement le contraire qui s’est passé : il a été extrêmement convoité par les amateurs d’imports… dont votre serviteur !