Développeur : Sacnoth
Éditeur : Aruze / Midway (occident)
Dates de sortie :
Le premier Shadow Hearts est certes inspiré par Koudelka, avec des personnages non jouables que l’on connaît déjà (Roger Bacon et Koudelka elle-même), et une intrigue qui lui fait suite de (très) loin. Mais Shadow Hearts est beaucoup plus conventionnel, en cela qu’il s’agit d’un RPG comme on les connaît bien à cette époque : on visite des lieux, on fait des combats au tour par tour et on discute pendant des heures. Tout ce qu’on aime finalement.
Mais Sacnoth est une société à part, et essaye toujours de pimenter un peu l’expérience de jeu avec un système de combat original. Dans le cas de Shadow Hearts, il s’agit d’utiliser la « roue du jugement », une sorte de disque sur lequel tourne un curseur en temps réel et que le joueur doit arrêter au bon endroit afin de maximiser les effets d’un coup (ou les foirer tout à fait). C’est un peu comme un lancer de dé, mais avec de l’adresse. Mes réflexes étant ce qu’ils sont (j’aime le tour par tour pur et dur pour une raison), jouer à Shadow Hearts est pour moi une gageure, voire un effort surhumain. Néanmoins, il faut bien avouer que cela empêche le joueur de sombrer dans le sommeil à chaque combat, comme dans tant de RPG…
Shadow Hearts a eu son petit succès, lançant une nouvelle licence. Néanmoins, ses graphismes assez pauvres (surtout les environnements lors des combats), ses ennemis bien nazes (à la Koudelka) et ses personnages caricaturaux ne vont pas non plus le rendre indispensable. Même les transformations en démons si « importantes » ne sont qu’à peine utiles. Un jeu passable qui mérite tout de même le coup d’œil pour son univers glauque et pesant.